Dernier grand événement aéronautique de l'année, le très attendu salon de Dubaï ouvre ses portes ce dimanche sur la plateforme aéroportuaire Dubai World Central (DWC). Malgré les tensions géopolitiques qui touchent la région du Golfe depuis plus de deux ans, cette édition s'annonce déjà comme un succès selon les organisateurs, avec une augmentation de près de 10% du nombre d'exposants.
Pourtant, comme le rappelle d'ailleurs l'IATA dans ses derniers indicateurs, le transport aérien au Moyen-Orient affiche ses pires résultats depuis une décennie, les grandes compagnies de la région étant désormais fortement contraintes de maîtriser leurs capacités pour recréer de la valeur, ce qui ne fait évidemment pas les affaires des avionneurs, et en particulier celles d'Airbus.
Car les attentes de l'avionneur européen à Dubaï sont importantes, avec tout d'abord l'espoir de pouvoir finaliser cette commande de 40 A330neo et 30 A350 avec Emirates avant la fin de l'année, même si la défiance de Tim Clark envers les motoristes et en particulier envers Rolls-Royce a fait l'effet d'un coup de tonnerre en septembre dernier. Airbus a bien ajouté 415 nouveaux appareils à son carnet de commandes pour le seul mois d'octobre, et il est déjà certain qu'il y en aura d'autres à Dubaï, mais c'est bien dans le secteur des gros-porteurs que les enjeux sont cruciaux, linéarité de la production pour les prochaines années oblige.
C'est d'ailleurs peut-être aussi au Dubai Airshow que Qantas officialisera son choix concernant son projet « Sunrise », la compagnie australienne devant trancher avant la fin de l'année sur la plateforme qui lui permettra notamment de relier Londres à Sydney sans escale à horizon 2022-2023. Qantas mène désormais une réelle campagne de communication sur le sujet depuis l'annonce de mise en place de ses vols de démonstration en 787 sur l'ultra-long-courrier et le dernier grand événement aéronautique de l'année pourrait bien être la caisse de résonance rêvée.
Enfin, cette nouvelle édition du salon de Dubaï suscite aussi beaucoup d'attentes au niveau des services, que ce soit dans le domaine de la maintenance ou dans celui de la formation de pilotes. La multiplication de nouveaux acteurs dans la région, notamment sur le low-cost, mais aussi la très forte croissance du transport aérien attendue en Arabie Saoudite dans les toutes prochaines années, seront assurément à suivre.
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