L'Aviation Recrute   Industrie aéronautique   Transport aérien   Défense   MRO & Support   Interiors & PaxExp   Aviation & Environnement   Passion  
 
Actualité aéronautique Industrie & Technologie « C'est ici, chez Safran, que vous pourrez changer les choses », Lydie Jallier, SVP de Safran responsable de l'acquisition de talents et du développement

« C'est ici, chez Safran, que vous pourrez changer les choses », Lydie Jallier, SVP de Safran responsable de l'acquisition de talents et du développement



08 NOV. 2022 | Propos recueillis par Emilie Drab | 1241 mots
« C'est ici, chez Safran, que vous pourrez changer les choses », Lydie Jallier, SVP de Safran responsable de l'acquisition de talents et du développement
© Frédéric Albert / Safran
Après deux ans de crise covid 19 durant lesquelles l'industrie aéronautique a beaucoup souffert, la reprise du transport aérien s'est intensifiée durant l'été, entraînant tout le secteur sur le chemin de la croissance. Les besoins en recrutement sont redevenus extrêmement importants et s'ajoutent à ceux des autres industries, elles aussi à la recherche de nouveaux talents. Lydie Jallier, Directrice du Recrutement et du développement des Talents de Safran, nous explique les enjeux qui se posent actuellement dans le domaine des ressources humaines pour le groupe et comment celui-ci y répond et met ses atouts en avant pour attirer les candidats. Safran compte aujourd'hui plus de 76 000 collaborateurs dans le monde et prévoit d'en accueillir environ 12 000 par an.


On se souvient que Safran avait annoncé dès le début de la crise sanitaire qu'il n'y aurait pas de licenciements en France. Comment a-t-il traversé cette crise ?

Oui, c'était une volonté forte du comité exécutif et de la direction des ressources humaines : la crise a été adressée en France sur la base de départs non contraints. Nous avons ainsi négocié avec les partenaires sociaux un accord de transformation d'activité qui définissait les modalités de mise en oeuvre de l'activité partielle de longue durée, pour faciliter les départs en retraite, les reconversions au sein ou hors notre groupe comme les mobilités en interne.
La volonté de Safran face à une situation sans précédent dans l'histoire a été celle du maintien de nos compétences et de nos savoir-faire, d'accompagner les équipes pour sortir plus forts ensemble de cette crise.

Et aujourd'hui, la tendance s'est inversée : le groupe a lancé une grande campagne de recrutement.

Exactement. Nous recrutons 12 000 personnes en 2022, dont 3 200 en France. Et nous prévoyons un même volume de recrutements sur les quatre prochaines années. Compte tenu des 10 000 départs de 2020 et 2021, nous ne sommes pas encore revenus au niveau de 2019 mais nous nous en rapprochons avec des profils plus diversifiés pour accompagner nos transformations engagées sur le digitial et la décarbonation de l'aviation.

Y a-t-il des métiers où les besoins sont plus importants que d'autres ?

Nous recherchons des ingénieurs et techniciens en mécanique et électronique, des architectes systèmes mais aussi des chaudronniers, des soudeurs, des ajusteurs ou des peintres, sans oublier les acheteurs ou les ingénieurs logistique. Nous avons des besoins dans tous nos domaines d'activité et partout en France. Nous rejoindre, c'est apprendre, profiter de l'expérience et du savoir des équipes, c'est aussi pouvoir évoluer dans différents métiers et dans différents pays. Enfin, pour notre usine et notre ingénierie 4.0, nous recherchons des data stewards, data analysts et data scientists. La transformation digitale du groupe est engagée et a aussi changé nos façons de travailler grâce à des outils plus collaboratifs qui facilitent le télétravail et la coopération des équipes à distance.
Nous avons des besoins dans à peu près tous les métiers finalement et nous sommes prêts à accueillir tous les talents motivés par l'aéronautique !

Depuis quelques mois, le secteur aéronautique a retrouvé sa problématique d'avant-crise au sujet de la pénurie de main-d'oeuvre. Est-ce que Safran ressent aussi ce manque de candidats ?

Nous sommes à l'objectif de notre plan de recrutement, nous arrivons à recruter et nous restons attractifs grâce aux efforts soutenus en termes de communication et d'inclusion. Il est vrai que nous recevons moins de candidatures qu'avant compte tenu des tensions et du dynamisme sur le marché du travail, ou des mises en attente par les candidats car plusieurs possibilités s'offrent à eux en même temps. Nous poursuivons ces efforts et nous sommes dans une logique de séduction où les candidats veulent des preuves, des engagements : Safran a pris des engagements en termes de réduction des émissions carbone (réduire de 30 % ses émissions de CO2 dès 2025 par rapport à 2018), en termes de diversité (17% de femmes dirigeantes), de parcours de carrière, en termes d'investissement pour le moteur du futur, pour une aviation décarbonée.

Comment se traduit cet effort supplémentaire ?

Nous sommes très présents sur les jobboards, sur LinkedIn bien sûr, et nous organisons des opérations autour de forums, de job dating, de salons, de journées portes ouvertes qui permettent de montrer qui nous sommes et ce que nous faisons chez Safran, d'être en proximité des candidats et dans tous les bassins d'emploi : d'Issoudun à Compiègne, de Molsheim à Bordes. En parallèle, nous allons avec nos 259 ambassadeurs et avec nos 370 marraines « Elles Bougent » à la rencontre dans les écoles, les universités des étudiant(e)s et des jeunes diplômé(e)s. En effet, l'apprentissage et le stage restent de vrais tremplins d'insertion professionnelle et nous renforçons notre présence auprès des jeunes, des jeunes filles surtout, pour les amener à nous rejoindre et à découvrir l'industrie aéronautique.

Quelle importance accordez-vous à l'apprentissage dans le groupe ?

L'apprentissage est un véritable levier tant pour l'employeur que pour le talent pour entrer dans la vie active et pour découvrir un métier de l'intérieur. C'est un moyen pour les stagiaires et les apprentis, depuis des années, de se démarquer, de faire leurs preuves et d'apprendre en vue d'une embauche au sein d'une entreprise qui va les accompagner dans leur projet professionnel. Depuis janvier, nous en avons accueilli plus de 4 000 en France, et nous avons pour objectif d'accueillir 4 800 jeunes d'ici la fin de l'année.

Y a-t-il des changements dans les besoins exprimés par les candidats au sujet de l'organisation du travail ?

Ils étaient perceptibles déjà pré-crise. Les changements se sont accélérés ou exacerbés. Nous avons su réagir très vite et proposer des solutions pour répondre aux enjeux d'équilibre vie personnelle et professionnelle qui sont largement priorisés par les candidats: deux à trois jours de télétravail, des espaces de coworking, des bureaux volants. Ces nouvelles façons de travailler ont été facilitées par le déploiement d'office365 et par la mise en place de nouveaux rituels d'équipe en mode hybride. Le présentiel est d'ailleurs ainsi encore plus valorisé : se retrouver ensemble pour co-développer, pour innover et renforcer le lien et la dynamique de l'équipe.

Le secteur aéronautique semble avoir perdu son glamour ces dernières années. Quel est l'argument de Safran pour mettre en avant son attractivité et donner envie à de nouveaux talents de s'impliquer ?

La reprise du trafic montre que les gens ont besoin de rester connectés. Voyager reste une priorité et un souhait pour une grande majorité. Safran s'engage en faveur de l'aviation décarbonée et nous avons besoin de tous les talents pour construire le moteur et les équipements du futur : entrer chez Safran, c'est venir relever ce défi, c'est contribuer à une aviation neutre en carbone à l'horizon 2050 ! C'est rejoindre un leader technologique mondial, souverain et capable d'investir massivement en R&D qui fera de vous un acteur aujourd'hui de l'aviation sûre et durable de demain.
Emilie Drab
Rédactrice en chef adjointe
Aviation civile, Transport aérien


Une sélection d'actualités récentes
IL Y A 16 MINUTES  
Les aéroports français poursuivent leur redressement mais sont encore au niveau de 2013 Les aéroports français poursuivent leur redressement mais sont encore au niveau de 2013
L'Union des aéroports français (UAF) a annoncé que ses membres avaient accueilli près de 174 millions de passagers en 2022, ...
IL Y A 20 HEURES  
Le 500e hélicoptère NH90 est pour l'ALAT Le 500e hélicoptère NH90 est pour l'ALAT
Airbus Helicopters a livré le 500e exemplaire du programme NH90 de NHIndustries le 17 mars à Marignane. Ce NH90 TTH ...
IL Y A 21 HEURES  
Boeing remporte un contrat pour produire 184 hélicoptères d'attaque Apache Boeing remporte un contrat pour produire 184 hélicoptères d'attaque Apache
Boeing annonce avoir remporté un contrat pluriannuel auprès du Pentagone pour produire 184 Apache AH-64E à destination de l'US Army ...
IL Y A 22 HEURES  
Aéronautique : Deloitte va recruter 50 personnes pour ses activités de conseil Aéronautique : Deloitte va recruter 50 personnes pour ses activités de conseil
Désireux de renforcer son positionnement auprès des acteurs aéronautiques du bassin toulousain, Deloitte prévoit de recruter une cinquantaine de personnes ...
IL Y A 23 HEURES  
WestJet Cargo autorisé à opérer avec des Boeing 737-800BCF WestJet Cargo autorisé à opérer avec des Boeing 737-800BCF
WestJet Cargo a reçu l'approbation et la certification officielle de Transports Canada pour pouvoir opérer avec quatre Boeing 737-800BCF (Boeing ...
Cette sélection d'actualités est issue de la rubrique ALERTAVIA. Les abonnés du Journal de l'Aviation ont accès à un nombre beaucoup plus important d'actualités chaque jour. Pour en savoir plus, découvrez nos différentes formules d'abonnement.
Les derniers articles Industrie & Technologie
16 MAR. 2023
« Nous pensons qu'à l'horizon du plan Take off 2027, nous deviendrons une grande entreprise internationale basée sur quatre métiers », Didier Kayat, DG de Daher
Invité du Podcast de l'Aviation cette semaine, Didier Kayat, directeur général de Daher. Didier Kayat revient brièvement sur le bilan de l'année 2022, très bonne pour Daher, bien ...
14 MAR. 2023
Le « cas TK », trois ans plus tard...
La presse française surveille particulièrement tous faits et gestes des grandes compagnies du Golfe que sont Emirates, Qatar Airways et Etihad, avec en perspective la naissance de la ...
10 MAR. 2023
Rafale : Dassault Aviation va voir son carnet de commandes record encore s'étoffer cette année
Dassault Aviation n'en a pas fini avec les commandes pour son avion de combat Rafale. L'avionneur de Saint-Cloud vient d'ailleurs de présenter ses résultats annuels le 9 mars ...
Une sélection d'articles réservés aux abonnés
Safran travaille toujours au redressement de son activité Aircraft Interiors Les services sur les moteurs civils tirent la croissance de Safran
Halcón 2 : Le F-35 tourne toujours autour de Madrid Airbus va augmenter de 50% la production du long-courrier A350 pour répondre à la demande
Airbus ouvre les portes de sa nouvelle FAL A321 à Toulouse Safran et GE viennent aussi de placer plus de 800 nouveaux réacteurs LEAP en Inde
Bombardier vise la livraison de plus de 138 avions d'affaires en 2023 Air New Zealand sélectionne de nouveaux partenaires pour travailler sur le remplaçant décarboné de ses Q300
IL Y A 16 MINUTES
Les aéroports français poursuivent leur redressement mais sont encore au niveau de 2013
IL Y A 20 HEURES
Le 500e hélicoptère NH90 est pour l'ALAT
IL Y A 21 HEURES
Boeing remporte un contrat pour produire 184 hélicoptères d'attaque Apache
IL Y A 22 HEURES
Aéronautique : Deloitte va recruter 50 personnes pour ses activités de conseil
IL Y A 23 HEURES
WestJet Cargo autorisé à opérer avec des Boeing 737-800BCF
Le « cas TK », trois ans plus tard...
« Nous pensons qu'à l'horizon du plan Take off 2027, nous deviendrons une grande entreprise internationale basée sur quatre métiers », Didier Kayat, DG de Daher
« Nous cherchons des personnes motivées pour nous accompagner sur les nouveaux challenges de l'aviation décarbonée », Mikaël Butterbach, DRH d'Airbus en France
Les articles les plus lus
Rafale : Dassault Aviation va voir son carnet de commandes record encore s'étoffer cette année
« Nous voulons atteindre 2030 avec 70% d'avions de nouvelle génération, pourquoi pas plus si nous avons des opportunités », Anne Rigail, DG d'Air France
L'industrie aéronautique occidentale doit-elle sérieusement s'inquiéter des conséquences des ambitions géostratégiques chinoises ?
Qantas dévoile ses concepts de cabine First et Business pour les Airbus A350 du projet Sunrise
Les activités MRO du groupe Air France-KLM décollent
-->
 
S'inscrire aux newsletters gratuites du Journal de l'Aviation

 Recevoir des E-mailings de nos partenaires


En renseignant votre adresse email, vous acceptez de recevoir nos lettres d'information par courrier électronique. Votre adresse de messagerie est uniquement utilisée pour vous envoyer nos lettres d'information. Vous pourrez à tout moment utiliser le lien de désabonnement intégré dans les newsletters.
Notre actualité | Qui sommes-nous ? | Programme rédactionnel | Mentions légales | Confidentialité | CGV | Contact | Plan du site

© 2023 Le Journal de l'Aviation - Groupe AEROCONTACT