Miser des milliards d'euros sur les aéroports mondiaux: c'est, depuis des années, la grande stratégie du géant français Vinci. Mais ce pari, qui s'annonçait payant, risque maintenant de plomber le groupe face aux conséquences catastrophiques de la crise pour le trafic aérien."C'est encore très lent dans l'aéroportuaire", a résumé vendredi Xavier Huillard, PDG de Vinci, lors de la présentation de ses résultats semestriels.La crise sanitaire du virus a plombé le groupe. Il subit une perte nette de 294 millions d'euros - un an plus tôt, c'était un bénéfice de plus d'un milliard - et une chute de 15% de son chiffre d'affaires, sur un an, à 18,5 milliards.Vinci s'abstient de prévisions précises pour l'année en cours, promettant de faire mieux au second semestre mais prévenant que revenus comme bénéfices seront en "très net retrait" par rapport à l'an dernier.Surtout, le retour à la normale attendra. Même si le groupe...
|