Vue du ciel, la ferme de Takao Shito apparaît prise au piège d'un entrelacs de pistes et de voies de circulation d'avions. Ce fermier japonais refuse de quitter ses terres, au grand dam de l'aéroport de Tokyo-Narita."On s'habitue au bruit", raconte l'homme de 68 ans, rencontré par l'AFP dans son exploitation, à laquelle on accède principalement en empruntant des tunnels passant sous l'aéroport."Ce sont des parcelles cultivées par trois générations de ma famille depuis près d'un siècle, mon grand-père, mon père et moi-même. Je veux continuer à vivre ici", insiste-t-il.Sa bataille, avec une poignée d'autres familles, dure depuis des décennies.Narita, deuxième aéroport du Japon avec 40 millions de passagers et 250.000 vols par an, a suscité la controverse dès l'annonce du projet, en 1966. A l'époque, des militants et agriculteurs, dont le père de M. Shito, protestent vivement contre sa construction. Les manifestations tournent au drame et plusieurs policiers...
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