Corsair va pouvoir boucler son plan de sauvetage avant la fin de l'année, comme prévu. La Commission européenne a approuvé le 14 décembre le volet incluant les aides de l'Etat français. Celui-ci va fournir une aide à la restructuration de 106,7 millions d'euros et une indemnisation de 30,2 millions d'euros pour le préjudice subi en raison de la crise sanitaire. Le plan total (avec les investissements des nouveaux actionnaires) avoisine les 300 millions d'euros.
L'aide à la restructuration est composée « de reports d'imposition ou de taxation (pour 21,9 millions d'euros), d'un crédit d'impôt (4,8 millions d'euros), d'un prêt à taux réduit (18 millions d'euros) et d'un prêt participatif (62 millions d'euros) », détaille la Commission.
Elle souligne que cette aide couvre moins de la moitié des coûts de restructuration, le reste étant assumé par TUI (actuellement actionnaire mais sur le départ) et le consortium d'investisseurs qui rachète la compagnie. Il est également couvert par la vente d'actifs (trois appareils).
En contrepartie, Corsair s'est engagée à atténuer les effets sur la concurrence de ses aides, en ne prenant pas de participation dans d'autres entreprises durant sa restructuration, en n'augmentant pas sa flotte au-delà de ce qui est déjà prévu et en n'ouvrant pas de nouvelles liaisons. Elle devra également céder certains de ses créneaux, renoncer à sa ligne vers Miami et céder ses activités de service à la clientèle à Orly.
Le plan vise à rétablir la viabilité de Corsair, déjà menacée avant la crise, d'ici 2023. De premières mesures ont déjà été mises en place, comme la dénonciation des accords collectifs en vigueur au début de l'année et leur remplacement par un accord unique par catégorie de personnel, ou le retrait anticipé de ses trois Boeing 747-400. Avec ses nouveaux investisseurs ultramarins, Corsair doit se repositionner comme la compagnie de l'Outre-mer. La modernisation de sa flotte, soutenue par Intro Aviation (qui va également quitter l'actionnariat), est maintenue, avec l'acquisition de cinq Airbus A330-900 et deux A330-300 (déjà intégrés).
Emilie Drab
Rédactrice en chef adjointe Aviation civile, Transport aérien
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