La Cour des comptes ne s'y trompe pas, lorsqu'elle évoque le soutien logistique par voie aérienne : « le recours à l'externalisation ne résulte pas d'un choix issu d'une analyse coûts/avantages, mais vise à pallier des déficits capacitaires qui peuvent être durables ». En clair, la France souffre d'un manque de moyens patrimoniaux pour assurer l'ensemble des missions de transport stratégique de ses armées et est sujette à une très forte dépendance à des moyens non militaires, sur un secteur opérationnel sensible. Entre 2012 et 2015, « moins de 15% des tonnes de fret aérien » destinées aux OPEX a été transporté par des moyens disponibles en propre, les trois-quarts ayant été externalisés.
Tout l'enjeu est donc de déterminer jusqu'où les forces armées peuvent-elles aller dans l'externalisation du soutien aérien, alors que les moyens propres viennent à manquer, et malgré un impact financier non négligeable découlant du recours à...
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