Surtaxation : le grand mal de l'aviation africaine
La multiplicité des taxes, charges et redevances dans l'industrie du transport aérien en Afrique constitue l'une des principales causes de sa sous-performance. De la taxe touristique à la taxe de timbre en passant par la taxe sur les voyages à l'étranger, on n'en dénombre pas moins de 200 dans les cinq régions d'Afrique (Ouest, Est, Centre, Sud et Nord). Leur prolifération ajoute un fardeau supplémentaire à un environnement opérationnel déjà asphyxié par un protectionnisme nocif.
Dans son rapport annuel 2020 paru le 2 juin, l'Association des compagnies africaines (AFRAA) a passé en revue les taxes et redevances exigées dans 36 aéroports du continent dont le trafic annuel est supérieur à 500 000 passagers. De cette liste, il ressort que l'aéroport Kenneth Kaunda de Lusaka est le plus cher du continent. Il est suivi, dans l'ordre par les aéroports internationaux de Luanda, Casablanca, Conakry et Tunis. D'après la ventilation géographique, les aéroports de Douala et Malabo sont les plus coûteux d'Afrique centrale, tandis que Conakry est secondé en Afrique de l'Ouest par l'aéroport international de Sal au Cap Vert. En Afrique de l'Est, c'est la plateforme de Khartoum qui domine le tableau.
A en croire Nowel Ngala, directeur commercial d'Asky et président du comité aéro-politique de l'AFRAA, en Afrique, « plus de 50 % à 40 % du coût total du billet d'avion payé à...
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