Air Canada a enregistré des résultats en hausse en 2019 mais entame 2020 "sous le signe de l'incertitude" en raison du retrait du Boeing 737 MAX et de l'épidémie du nouveau coronavirus, a annoncé mardi le transporteur.
"Il n'y aura pas de vols d'appareils 737 MAX de Boeing au premier trimestre de 2020 alors que 24 appareils 737 MAX étaient en exploitation durant la majeure partie du premier trimestre 2019", a indiqué Air Canada dans un communiqué sur ses résultats annuels.
Cette période d'"incertitude" s'explique aussi par "les suspensions de liaisons aériennes découlant de l'éclosion" de l'épidémie de virus Covid-19.
Le transporteur canadien prévoit que son bénéfice net au premier trimestre de 2020 sera d'environ "200 millions de dollars canadiens", inférieur à celui de la même période 2019.
Le 737 MAX, l'avion vedette de Boeing, est interdit de vol depuis le 13 mars après deux accidents rapprochés en Indonésie et en Ethiopie ayant fait au total 346 morts. L'avionneur américain a annoncé fin janvier que le 737 MAX ne revolera pas avant mi-2020.
Le ministère canadien des Affaires étrangères déconseille, par ailleurs, aux Canadiens "tout voyage non essentiel en Chine" compte tenu de la propagation rapide du virus. En conséquence, Air Canada, qui assure 33 vols par semaine vers la Chine, a suspendu temporairement, du 30 janvier au 29 février, tous ses vols directs à destination de Pékin et de Shanghai.
En 2019, la première compagnie aérienne canadienne a dégagé un bénéfice net de 1,4 milliard de dollars canadiens (1 milliard d'euros), contre un bénéfice d'à peine 37 millions un an auparavant.
Au quatrième trimestre, Air Canada a également réalisé un bénéfice net de 152 millions de dollars canadiens, contre une perte nette de 360 millions sur la même période en 2018.
Le chiffre d'affaires s'est élevé à 4,4 milliards de dollars, contre 4,2 milliards un an plus tôt.
Ramené par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice trimestriel est toutefois ressorti à 17 cents par action, inférieur aux 37 cents attendus par les analystes.