La bataille du fret se gagnera sur le haut de gamme pour les compagnies aériennes européennes, confrontées à la concurrence de compagnies du Golfe, aux moyens et aux ambitions gargantuesques, ainsi qu'à celle du transport maritime, plus lent mais très économique. Ce segment, désormais cantonné aux marchandises à forte valeur ajoutée et aux transports urgents, apporte un complément notable aux recettes des vols long-courriers, le seul segment vraiment lucratif des compagnies aériennes, soulignent des experts et responsables du secteur. Ainsi, un "smartphone" dernier cri, un succulent melon de Cavaillon ou un lot de vaccins voyageront de préférence par avion, plus rapide et plus flexible, tandis qu'un téléphone bas de gamme, une banane ou un médicament générique pourront transiter par bateau. "Le défi du fret aérien c'est d'être à la hauteur du produit de luxe qu'il représente", déclare à Reuters Herbert de Saint-Simon, directeur général de Bolloré Logistics. "Si tout le...
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