La prudence est de mise à Paris et à Berlin au lendemain de l'annonce du projet de fusion entre EADS et BAE Systems, confirmé mercredi soir après des fuites dans la presse, et les groupes Lagardère et Daimler, actionnaires d'EADS, préviennent qu'ils seront vigilants sur les modalités d'une telle opération. La France et l'Allemagne vont travailler étroitement ensemble sur ce dossier, s'est borné à déclarer jeudi un porte-parole du ministère allemand de l'Economie. Berlin s'est ainsi montré soucieux de nuancer un article du quotidien Handelsblatt qui écrit que le projet de rapprochement a la bénédiction du gouvernement allemand. Des sources politiques et industrielles ont aussi passé le mot que le gouvernement allemand n'avait pas encore donné son feu vert. A Paris, le gouvernement, par un bref communiqué du ministre de l'Economie Pierre Moscovici tard mercredi soir, a seulement "pris acte" de l'annonce des discussions. L'Etat français détient...
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