GOL s'est placée sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Avec ce dispositif, elle compte restructurer ses obligations financières à court terme et renforcer sa structure capitalistique pour assurer sa viabilité à long terme.
La compagnie explique en effet que ses opérations fonctionnent bien, malgré un problème de disponibilité des appareils, et qu'elle a enregistré un quatrième trimestre consécutif avec des marges d'exploitation élevées, notamment grâce à son programme de fidélité Smile et aux activités de transport de fret de GOLLOG. Cependant, sa structure de capital est un point faible.
« GOL a déployé des efforts considérables pour offrir la meilleure expérience de voyage à ses clients, tout en améliorant sa rentabilité et sa situation financière. Nous avons fait des progrès notables jusqu'à présent et nous pensons que ce processus nous permettra de relever les défis générés par la pandémie, tout en maintenant le niveau élevé des services que nous offrons à nos clients. Ce processus permettra à GOL de renforcer sa position en tant que l'une des principales compagnies aériennes d'Amérique latine », explique Celso Ferrer, PDG de GOL.
La compagnie a rapidement obtenu et fait valider par le tribunal du district sud de New York un engagement d'investissement de ses principaux créanciers - les détenteurs d'obligation du groupe Abra, qui contrôlent GOL et Avianca -, pour un montant de 950 millions de dollars.
La première tranche de ce financement lui permettra d'assumer ses créances et de régler les salaires de ses collaborateurs. Elle peut également maintenir ses opérations telles qu'elles étaient prévues initialement.
Durant la première semaine de procédure, les représentants juridiques de GOL ont rapporté au tribunal que LATAM aurait approché les lessors pour se positionner pour récupérer entre 20 et 25 Boeing 737 de la compagnie si ceux-ci étaient libérés. Bien qu'opératrice de la famille A320, LATAM aurait reconnu rechercher activement des appareils depuis plusieurs mois pour pallier la pénurie d'avions et de moteurs sur le marché.