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Actualité aéronautique Passion Franck Soubrane en phase d'approche pour le Vintage Air Rally

Franck Soubrane en phase d'approche pour le Vintage Air Rally



29 NOV. 2017 | Propos recueillis par Marie Christophe
Franck Soubrane en phase d'approche pour le Vintage Air Rally
© Franck Soubrane
Le Vintage Air Rally Ushuaïa2USA affine sa sélection. 675 candidats, 60 présélectionnés pour partir du 1er mars au 14 avril 2018, dont cinq équipages français. Parmi eux, Franck Soubrane, 51 ans, commandant de bord sur 777 chez Air France et pilote de voltige. L'homme a décidé une fois de plus de sortir de sa zone de confort en se lançant un nouveau défi. Rencontre avec cet insatiable passionné.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

J'ai commencé à voler très jeune, à quinze ans, en vol à voile. J'ai fait du remorquage, puis de la voltige assez rapidement, que j'ai pratiquée ensuite en compétition. J'ai passé parallèlement mes qualifications professionnelles et suis rentré assez jeune chez Air France, à 24 ans.
J'ai fait partie de l'équipe de France de voltige pendant sept ans, de 2000 à 2006, avec laquelle j'ai remporté quelques médailles par équipe ou en individuel.
Par la suite, j'ai commencé à faire des meetings, notamment avec Bleu Ciel Airshow et les Free Flight World Masters. J'ai également créé un duo en patrouille avec Eddy Dussau en Extra 260, il y a trois ans.

Comment est venue cette idée de participer au Vintage Air Rally ?

J'ai vu cette aventure du Vintage Air Rally dans la presse et sur les réseaux. Je me suis dit que c'était une expérience intéressante. J'ai proposé ma candidature et je me suis pris au jeu !

C'est un nouveau défi à relever ?

Exactement ! C'est une occasion unique de pouvoir aller voler en Amérique du Sud. On ne part pas seul en volant dans son coin. C'est une occasion incroyable, il faut tenter le coup.

Vous enchaînez pourtant les heures de vol !

Oui, ce n'est pas voler qui manque mais c'est une nouvelle aventure, une façon différente de voler. C'est 100 heures de vol en six semaines, donc la dimension est toute autre. Il y a aussi l'aspect mécanique que je ne gère pas habituellement. Nous partons avec des pièces de rechange et en cas de besoin, il faudra gérer.

Cette expérience va vous pousser à sortir de votre zone de confort ?

Oui, c'est un endroit inconnu, des conditions météo inconnues. Et je ne parle pas du tout l'espagnol ! La radio sera en anglais j'espère... Mais l'espagnol ne faisait pas partie des critères de sélection, donc ça ne devrait pas être rédhibitoire.

Qui sera votre binôme ?

J'ai plusieurs partenaires possibles, il va falloir que je choisisse ! C'est un vrai challenge de sélectionner une personne avec qui partir six semaines : il risque d'y avoir des moments plus difficiles que d'autres. Les conditions météo vont être changeantes, nous passons quand même d'Ushuaïa à la Floride. En comparant le périple à chez nous, c'est un peu comme si on partait du nord de la Suède pour aller jusqu'à l'Equateur. Il y a aussi un passage vers la Cordillère des Andes où il faut quand même monter à 3 000 mètres pour passer. C'est une endurance physique aussi, car voler dans un biplan la tête à l'air, ce n'est pas qu'une promenade touristique !

Comment avez-vous géré votre absence vis-à-vis de votre employeur ?

Je gère les problèmes les uns après les autres ! Mon patron n'est pas au courant ! Pour moi, c'est prendre un mois de congés sans solde. Je vais essayer de porter les couleurs d'Air France tout au long de mon périple.

En tant que commandant de bord, pensez-vous que cette expérience peut vous apporter quelque chose ?

Je pense que dans l'aéronautique chaque expérience peut apporter quelque chose. Et mon expérience de commandant de bord peut m'apporter pour le Vintage Air Rally aussi. Je connais un peu la météo, l'environnement, même si je n'ai pas volé dans ces conditions en Amérique du Sud. Les deux s'enrichissent de toute façon.

Comment abordez-vous les étapes ?

Les plus grandes étapes feront 200 nautiques. Nous serons quinze avions, nous ne serons pas dans des régions inhospitalières ou abandonnées, il y a quand même un minimum d'infrastructure prévue. Il faut avoir de quoi se couvrir car il n'y a pas le chauffage. Nous allons nous poser sur de petits aérodromes mais aussi sur des aéroports internationaux, donc l'expérience s'annonce très hétéroclite.

Vous avez la possibilité de choisir entre deux avions pour effectuer le Vintage Air Rally ?

Oui, il y a le Stampe dont je suis copropriétaire, qui est un peu juste côté autonomie sur certaines étapes. Sinon je peux aussi partir avec un avion un peu moins vintage qui est un Skybolt : je préfèrerais car c'est un moteur Lycoming. Je prépare les deux. Nous avons prévu un réservoir supplémentaire au cas où, pour passer de 90 à 110 litres, ce qui offre une petite heure de vol en plus et ce n'est pas négligeable.


© Franck Soubrane

Pourquoi l'organisation devrait-elle vous choisir pour faire partie des quinze finalistes ?

Je suis un compétiteur ! Ce rallye s'inscrit vraiment dans la continuité de mon parcours et j'ai très envie de participer à cette aventure unique. J'aime tenter ma chance, mais je suis également un « bon joueur » et si ce n'est pas moi qui gagne, je souhaite le meilleur à l'équipage vainqueur.

Quelles sont les valeurs que vous souhaitez communiquer ?
J'essaierai de partager au maximum mon expérience quand nous pourrons nous connecter, via un blog que je vais créer. Mon message, c'est d'oser, d'essayer. Si l'on veut faire des choses dans la vie, il faut agir et ne pas rester chez soi à attendre que cela fonctionne.


© Franck Soubrane
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