Vladimir Poutine avait beau ne pas vouloir de frontière commune avec l'Alliance atlantique, ce sont finalement plus de 1 340 km de séparation terrestre directe qui vont désormais s'ajouter entre la Russie et l'organisation politico-militaire en Europe du Nord.
Helsinki va annoncer dimanche 15 mai son intention de rejoindre l'OTAN pour renforcer sa sécurité, une décision désormais soutenue par la majorité des citoyens finlandais et par leurs responsables politiques. La Suède prévoit également d'officialiser sa candidature dans les prochains jours.
« Être membre de l'OTAN renforcerait la sécurité de la Finlande. En tant que membre de l'OTAN, la Finlande renforcerait l'alliance dans son ensemble. La Finlande doit être candidate à l'adhésion à l'OTAN sans délai », ont déclaré le président Sauli Niinistö et la Première ministre Sanna Marin dans un communiqué commun diffusé le 12 mai. Une conférence de presse officialisant la candidature de la Finlande à l'OTAN est prévue ce dimanche. La France soutient « pleinement le choix souverain » de la Finlande d'adhérer rapidement à l'OTAN, a déclaré la présidence de la République.
La Russie a logiquement immédiatement riposté, indiquant qu'elle sera « forcée de prendre des mesures de représailles à la fois de nature militaro-technique et autre, afin d'empêcher les menaces à sa sécurité nationale », selon une déclaration du ministère des Affaires étrangères russe dans un communiqué.
Dans cette région, si l'on exclue l'enclave de Kaliningrad, la Norvège, membre fondateur de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord en 1949, possédait déjà une frontière terrestre au contact direct de la Russie (moins de 200 km), rejointe par l'Estonie et Lettonie en 2004. La Finlande et la Suède avaient préféré rester neutres durant la guerre froide, même si les deux pays étaient progressivement devenus d'importants partenaires de l'OTAN.
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