Les inspections de précaution des moteurs n’ayant rien révélé, Singapore Airlines a repris ses opérations en A380 le 5 novembre. Qantas poursuit quant à elle les vérifications et Alan Joyce, son CEO, a indiqué au cours d’un point presse qu’il espérait rétablir les vols en Super Jumbo sous 48 heures.
Les deux compagnies avaient suspendu leurs opérations en A380 le 4 novembre, après l’incident moteur sérieux survenu sur un appareil de Qantas. L’un de ses Trent 900 – le moteur n°2 – a été l’objet d’une explosion non contenue au niveau de la partie haute pression qui a endommagé la surface de l’aile gauche de l’appareil, immatriculé VH-OQA.
Alan Joyce a expliqué que les ingénieurs de Qantas, d’Airbus et de Rolls-Royce assistaient les autorités australiennes et singapouriennes dans la recherche des causes de l’incident. Au fur et à mesure de l’enquête, l’avionneur et le motoriste ont établi une liste de vérifications de précaution à effectuer sur chaque Trent 900 par les compagnies opérant l’A380 avec cette motorisation, c’est-à-dire Singapore Airlines, Qantas et Lufthansa. Chaque moteur nécessite environ huit heures d’inspection.
Le CEO a ajouté que celles-ci devraient prendre 24 à 48 heures. Si, comme pour Singapore Airlines, rien n’est détecté, les A380 pourraient reprendre leurs opérations.
Reconnaissant que l’enquête ne faisait que commencer, Alan Joyce a toutefois tenu à mettre hors de cause la maintenance de l’appareil, affirmant que Qantas était en accord avec toutes les directives publiées sur les Trent 900. Il estime possible que l’incident soit lié à la jeunesse des moteurs, « à un problème de conception ».
Il a également confirmé que le réacteur n°1 avait également connu une défaillance mais qui n’avait été identifiée qu’une fois l’appareil au sol : l’équipage n’est pas parvenu à l’éteindre.
Les enregistreurs de vol ont été envoyés à Sydney pour analyse et les débris du réacteur, retrouvés sur l’île indonésienne de Batam, sont en train d’être rassemblés.
