L’émirat de Ras Al Khaimah a décidé de créer sa propre compagnie. La naissance de RAK Airways a été annoncée le 12 février et relayée par AMEinfo, un portail d’informations économiques et financières au Moyen-Orient, après qu’un décret pour la création a été promulgué et approuvé par le Conseil des ministres. La compagnie privée sera lancée à la fin de l’année 2006 et deviendra le quatrième transporteur national des Emirats Arabes Unis.
Le cheik Salem bin Sultan al Qasimi, Président de l’Aviation Civile qui devient vice-Président de la compagnie aérienne aux côtés du cheik Omar bin Saqr Al Qasimi, l’a présentée à la presse. La compagnie exploitera huit appareils mais n’a pas encore choisi quel sera leur constructeur entre Airbus et Boeing. Les négociations sont en cours.
RAK Airways desservira les pays du Conseil de Coopération du Golfe, c’est-à-dire les Emirats, l’Arabie Saoudite, Bahreïn, le Koweït, le Qatar et le sultanat d’Oman. Huit autres destinations sont prévues : le Liban, l’Iran, l’Inde, le Sri Lanka, le Pakistan, le Bangladesh, l’Egypte et les Philippines.
Basée à l’aéroport international de Ras Al Khaimah (photo), à environs 70 km au Nord-Est de la plateforme de Dubaï, la compagnie aura un capital initial de 231,5 millions de dollars, dans lequel le gouvernement aura une part majoritaire. L’autre partie, représentant plus de 50% du capital, sera financée par des placements privés auxquels les ressortissants des Emirats Arabes Unis peuvent souscrire depuis le 14 février auprès de la banque nationale de Ras Al Khaimah et de la banque de commerce international (CIB), à raison d’un apport minimum de 109.000 dollars.
RAK Airways a été créée à l’initiative du cheik Saud bin Saqr Al Qasimi, le prince héritier, en vue du développement du tourisme et des investissements industriels dans l’émirat. La compagnie elle-même exercera des activités diverses liées au tourisme, du transport régulier de passagers et de fret aux vols charters ou privés. Les activités et équipements touristiques, à commencer par l’aéroport, seront également développés, comme l’ouverture d’hôtels ou le commerce de produits duty free.
Mais le décollage de cette compagnie ne sera probablement pas aisé face à la concurrence acharnée qui règne dans les cieux du Golfe. Non seulement les aéroports de la région sont très proches les uns des autres mais en plus la jeune compagnie devra lutter contre les transporteurs puissants que sont Emirates, Gulf Air et Etihad Airways.
