Air Berlin choisit la prudence. Malgré une conjoncture encourageante, la low-cost allemande a annoncé le 18 novembre qu’elle allait réduire ses capacités à partir de l’été 2011, décision qu’elle a attribuée à la taxe aérienne mise en place par l’Allemagne.
Elle estime en effet que cette taxe, qui entrera en vigueur au mois de janvier 2011, aura une répercussion de 160 à 170 millions d’euros sur ses comptes. Or, l’importance de la concurrence sur certaines liaisons l’empêchera de répercuter la totalité de cette taxe sur le prix de ses billets. En conséquence, elle a décidé de réduire ses capacités de 5% et de réduire sa flotte de sept appareils.
Elle avait initialement projeté de poursuivre sur la voie qu’elle emprunte depuis le début de l’année. Encouragée par la reprise économique et le retour de la confiance des passagers, Air Berlin avait augmenté ses capacités de 4,9%. La hausse de l’offre a même atteint 9% au troisième trimestre 2010.
Joachim Hunold, le CEO de la compagnie, a fait part de ce retournement lors de la présentation des résultats d’Air Berlin pour le troisième trimestre 2010. Elle a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 5% par rapport à la même période en 2009 à 1,24 milliard d’euros et un bénéfice opérationnel de 171,1 millions d’euros. Les neuf premiers mois de l’année ont toutefois été marqués par un hiver difficile et l’immobilisation du transport aérien en avril après l’éruption volcanique en Islande : la perte nette sur la période atteint 14,6 millions d’euros.