Le ton est donné : « 2013 a été une année de progrès formidable », s’est réjoui David Cush, le président et CEO de Virgin America. Pour la première fois depuis sa création en 2007, la compagnie américaine a été rentable sur une année : elle a enregistré un bénéfice net de 10,1 millions de dollars (contre une perte de 145,4 millions de dollars en 2012).
Le chiffre d’affaires s’est amélioré de 6,9% à 1,425 milliard de dollars, et le résultat opérationnel est également devenu positif, atteignant un bénéfice de 80,9 millions de dollars contre une perte de 31,7 millions de dollars l’année dernière. Avec trois trimestres bénéficiaires consécutifs, Virgin America fait donc un pas assuré vers son introduction en bourse.
La compagnie américaine a profité d’une nette amélioration de la conjoncture – qui a profité à toutes ses consoeurs – avec une baisse du prix du carburant et une reprise de la demande. Mais elle récolte également les fruits de la révision de sa stratégie. Elle a en effet suspendu l’expansion rapide qui lui a coûté cher jusqu’à présent : un seul A320 (avec Sharklets) a intégré sa flotte en 2013, elle a réduit ses capacités de 2,2% et la distance moyenne de ses vols. Par ailleurs, les routes gagnent chaque année en maturité.
En 2014, l’expansion devrait également être modérée. La prochaine vague est attendue en 2015, avec la réception de cinq A320 au second semestre puis cinq autres au premier semestre 2016. Trente autres appareils sont attendus à partir de 2020.
Virgin America est basée à San Francisco et Los Angeles, deux bases à partir desquelles elle propose des vols transcontinentaux. Elle exploite dix A319 et 43 A320.