Les plus importants témoins de l’accident du Boeing 737-800 d’Ethiopian Airlines sont en passe d’être retrouvés. Le bâtiment de la Marine américaine USS Ramage a en effet localisé les enregistreurs de vol de l’appareil le 27 janvier. Ils devraient être remontés dans le courant de la journée du 28 janvier.
Les enregistreurs gisent par 1 300m au fond de la Méditerranée à environ dix kilomètres à l’ouest de l’aéroport de Beyrouth. L’équipe de recherche, composée notamment de l’armée libanaise et la Force des Nations Unies au Liban, ignore encore si elles sont dans l’appareil, l’épave n’ayant pas été retrouvée. L’enquête devrait être menée conjointement par le NTSB et le BEA.
Le Boeing 737-800 d’Ethiopian Airlines s’est abîmé dans la Méditerranée dans la matinée du 25 janvier, quelques minutes après son décollage. Le vol ET 409 devait relier Beyrouth à Addis Abeba et transportait quatre-vingt-dix personnes.
Les enregistreurs pourraient permettre de comprendre pourquoi l’équipage n’a pas changé de direction malgré la commande de la tour de contrôle. Ils devraient également lever certains paradoxes dans les premiers rapports, notamment celui indiquant que la tour de contrôle avait perdu le contact avec l’appareil alors qu’il se trouvait à une altitude de 9 000 pieds.
Une catastrophe qui en rappelle une autre
S’il est bien trop tôt pour parler de similitudes quant aux origines de l’accident du vol d’Ethiopian, le souvenir d’une autre catastrophe récente revient immédiatement à l’esprit : le crash du vol 507 de Kenya Airways en mai 2007.
Un Boeing 737-800 de la compagnie Kényanne avait en effet choisit de décoller de Douala dans des conditions météorologiques très dégradées (fortes pluies et orages) et de nuit. Aucun message de l’équipage n’a été enregistré avant l’impact de l’appareil situé à moins d’une dizaine de kilomètres de l’aéroport.
La thèse souvent avancée indique une probable double extinction des réacteurs, même si aucun rapport officiel n’a encore été diffusé par les autorités canadiennes en charge de l’enquête.