Le Koweït a attrapé la même fièvre qui sévit dans les Emirats Arabes Unis : le développement frénétique. La ministre de la Communication, le Dr. Massouma Al Mubarak, a annoncé ce week-end que le Cabinet avait donné son feu vert à deux projets de développement. Le premier concerne la flotte de la compagnie nationale Kuwait Airways, le second l’aéroport international. Mais la société de leasing Alafco n’est pas en reste et a également annoncé une expansion majeure de sa flotte.
En ce qui concerne Kuwait Airways, le gouvernement koweitien a initié une étude en coopération avec le Programme de Développement des Nations Unies. Destinée à réaliser des économies et augmenter les bénéfices sur les opérations de la compagnie, celle-ci se penchera sur son réseau et son service pour améliorer sa compétitivité. Mais surtout, elle posera les bases du programme de modernisation de sa flotte. Si son choix n’a pas encore été arrêté, la compagnie semble vouloir se doter de tous les types d’appareils que les constructeurs peuvent proposer. Le programme qui en ressortira sera valable 7 ans à compter de l’année fiscale 2008-2009.
Quant à l’aéroport, le Dr. Massouma Al Mubarak a annoncé que sa capacité, aujourd’hui de quatre à cinq millions de passagers, devrait doubler. Le projet de développement concerne notamment les infrastructures. Les deux pistes actuellement en service vont être allongées et une troisième devrait être construite. Un contrat a été signé avec des consultants pour cet investissement de 2,1 milliards de dollars.
Enfin, la société de leasing koweitienne Alafco (Aviation Lease and Finance Company) a déclaré qu’elle comptait acquérir dix monocouloirs pour 550 millions de dollars dans l’année fiscale qui a débuté le 1er octobre. Les appareils proviendront des constructeurs américain Boeing et européen Airbus. Ce devraient être des B737-800 et des A320. Ses projets ne s’arrêtent pas en si bon chemin. De dix-huit appareils aujourd’hui, sa flotte pourrait passer à cinquante dans les trois ou quatre prochaines années et à quatre-vingt dans les neuf à dix ans, notamment grâce à l’arrivée de douze A350 à partir de 2014. Tous les symptômes de la folie des grandeurs sont là.