La liste noire semble s’être allégée. La Commission Européenne a publié le 12 octobre la mise à jour trimestrielle de cet inventaire des compagnies aériennes jugées dangereuses et interdites de survol ou d’atterrissage sur le territoire de l’Union. Cette dernière version compte près d’une quarantaine de noms en moins mais les mouvements ont été nombreux et de nouveaux types de cas particuliers sont apparus.
En effet, six compagnies font l’objet d’une attention particulière des experts de la Commission Européenne, sans que cela ait eu d’incidence sur la liste. Quatre d’entre elles lui échappé de justesse. Il s’agit de Pakistan International Airlines, la ghanéenne Johnsons Air, la russe Pulkovo Aviation, qui a connu un accident en Ukraine récemment, et la chypriote Ajet, nouvelle désignation de la tristement célèbre Helios Airways. Si la sécurité n’y est pas optimale, les opérateurs et les autorités de contrôle sont en train d’appliquer des mesures correctrices, ce qui a suspendu la chute de l’épée de Damoclès. Mais la Commission pourrait demander de nouveaux examens dans quelques semaines et prendre les décisions qui s’imposent si nécessaire.
Les deux autres compagnies ont subi l’effet inverse. Phuket Air de Thaïlande et Air Koryo certifiée en Corée du Nord restent interdites, leur retrait semblant prématuré malgré les progrès constatés.
Air Services Comores en revanche est passée du stade de compagnie bannie à celui d’opérateur faisant l’objet d’une interdiction partielle. Elle a en effet équipé l’un de ses appareils de tout le matériel de sécurité requis pour pouvoir atterrir en Europe. Il s’agit d’un Turbolet L410 UVP immatriculé D6-CAM, un appareil de construction tchèque pouvant transporter 19 passagers.
Deux nouveaux transporteurs ont rejoint la liste des sept compagnies individuelles dont toutes les opérations sont interdites en raison de graves carences de sécurité : les jumelles kenyane et ougandaise, DAS Air Cargo et Dairo Air Services. Enfin, un nouveau pays a rejoint les quatre dont tous les transporteurs sont bannis en raison de l’inefficacité des autorités de contrôle de l’aviation civile : le Kirghizistan. Cela représente 27 compagnies. C’est dans cette catégorie que les changements se sont effectués en masse car 68 des opérateurs des quatre pays africains se sont vu retirer leur certificat d’opération.