Pour Dassault Aviation, l’année 2005 aura été celle du Falcon. Charles Edelstenne, son PDG, a présenté le 16 février les résultats de l’entreprise pour l’année 2005. Ceux-ci connaissent une légère baisse générale mais les ventes de Falcon ont explosé. Avec 123 commandes, la famille d’avions d’affaires enregistre un record historique.
Le bilan pour 2005 est à peu près équivalent à celui de 2004, bien qu’il témoigne d’un léger recul des performances de Dassault Aviation. Le bénéfice net de la société s’élève à 305 millions d’euros, ce qui traduit une baisse de 2,56% par rapport à 2004 où il était de 313 millions d’euros.
Ce retrait trahit la diminution des livraisons et du chiffre d’affaires. L’affaiblissement du nombre de livraisons de Falcon, passant de 63 appareils en 2004 à 51 cette année, a eu des répercussions sur le CA de la société, le faisant descendre à 3,43 milliards d’euros, contre 3,46 milliards d’euros en 2004.
Dassault Aviation avait cependant anticipé cette baisse des livraisons et déjà expliqué qu’une partie de ces dernières avaient dû être anticipées à la fin de l’année 2004 en raison de la promulgation d’une nouvelle loi fiscale aux Etats-Unis. Celle-ci favorisait les investissements s’ils étaient effectués avant 2005 et nombre de clients avaient émis le souhait d’être livrés plus tôt, laissant un vide béant dans les tableaux de livraison du début de l’année 2005.
Mais l’avionneur est loin de se trouver en difficulté, propulsée par les commandes exceptionnelles qu’a enregistrées sa famille d’avions d’affaires. Les 123 appareils représentent à eux seuls 48% du chiffre d’affaires et surtout 90% des 4,53 milliards d’euros de commandes reçues dans l’année. Trois événements ont en effet promu la gamme Falcon en 2005 : le premier vol du Falcon 7X et du Falcon 900DX, déjà certifié et disponible, au mois de mai, ainsi que le lancement de la version modernisée du Falcon 2000, le Falcon 200DX. Le 7X va également connaître un léger retard dans son calendrier car Dassault Aviation a décidé de le modifier légèrement pour augmenter son rayon d’action et lui faire atteindre les 6.000 nm (au lieu de 5.700 nm).
Malgré la faiblesse des commandes militaires, le carnet de commande global a ainsi enregistré une hausse, passant de 9,72 milliards d’euros en 2004 à 10,82 milliards d’euros en 2005.