C’est dans un climat social tendu que l’aéroport international de Pointe-à-Pitre/Le Raizet (Guadeloupe Pôle Caraïbes) a rouvert à la circulation aérienne au-delà de minuit le 1er août dernier.
Depuis décembre 2008, les pompiers d’aérodrome membres du syndicat ULTEA-UGTG menaient un mouvement de grève. Ils réclamaient de meilleures conditions de travail, notamment une revalorisation de leur salaire et le renouvellement du matériel. Ce conflit avait conduit la chambre de commerce et d’industrie des îles de Guadeloupe (CCIIG), gestionnaire de la plateforme, à limiter la circulation aérienne à minuit. Toutefois, les grévistes étaient réquisitionnés au-delà de minuit en cas d’urgence sur la plateforme, qui est, entre autres, un aéroport de déroutement.
En juin 2009, un protocole de fin de conflit avait été signé entre les grévistes et la CCIIG. Il « prévoyait des dispositions financières dont la mise en œuvre était subordonnée à la remise en place d’horaires en H24 », indique la CCIIG dans un communiqué. Maintenant que les horaires ont été rétablis, la CCIIG s’est engagée à respecter son engagement, et ce, « dans le courant du mois d’août ». « Les autres points de revendications seront traités dans le cadre du dialogue social permanent à travers les Instances Représentatives du Personnel des Services Aéroportuaires de la CCIIG », a précisé le gestionnaire aéroportuaire.
Cette nouvelle réorganisation du planning soulève la colère des pompiers, selon les journaux locaux. Olivier Merry, délégué syndical ULTEA-UGTG, indique ainsi sur franceantilles.fr que « Selon nous [les pompiers grévistes, ndlr], ces horaires sont invivables et nous privent de vie de famille ». Les pompiers dénoncent également un passage en force de la CCI-IG qui a mis en place la nouvelle organisation « sans l’accord du salarié et la consultation du syndicat », poursuit le syndicaliste. De son côté, la CCIIG dément ces accusations.