Lufthansa sera la cliente de lancement. La compagnie allemande a signé une lettre d’intention le 13 juillet portant sur l’acquisition de jusqu’à soixante CSeries, dont trente options, pour environ 46,7 millions de dollars par appareil. Elle a ainsi permis à Bombardier d’annoncer officiellement le lancement industriel du programme à l’ouverture du salon de Farnborough.
La gamme CSeries se positionne sur le segment des appareils de 100 à 149 places, c’est-à-dire entre l’appareil régional et le monocouloir. Elle comptera deux versions de l’appareil : le Cseries 100, qui pourra transporter jusqu’à 125 passagers en configuration haute densité, et le CSeries 130, qui pourra en accueillir jusqu’à 145. Deux autres clientes potentielles ont déjà été identifiées : Qatar Airways et ILFC.
L’atout du CSeries se situera dans les innovations technologiques et leurs bénéfices sur les performances. L’appareil devrait en effet être composé à 70% de matériaux avancés, tels que les composites ou les alliages d’aluminium et de lithium. Il sera également équipé du GTF de Pratt & Whitney. Sa consommation devrait finalement être réduite de 20% par rapport aux appareils de sa taille, ses rejets d’oxydes d’azote (NOx) seront divisés par deux, son bruit par quatre et ses coûts d’exploitation devraient diminuer de 15%.
Bombardier s’est également prononcé sur la répartition de la production entre ses différents sites. Comme le constructeur canadien l’avait annoncé en février, l’assemblage final se déroulera bien à Mirabel. Le site de Belfast produira les ailes de l’appareil et celui de Saint-Laurent sera chargé du fuselage arrière et du poste de pilotage.
Hormis Pratt & Whitney, plusieurs partenaires industriels ont déjà été choisis sur le programme, comme Rockwell Collins ou Liebherr Aerospace Toulouse. Le 15 juillet, Shenyang Aircraft Corporation a été confirmée comme participant. La filiale d’AVIC I produira la partie centrale du fuselage.