La récession mondiale n’effraie pas Emirates. Quand la tendance mondiale du transport aérien est à la réduction de capacités, la compagnie basée à Dubaï continue de planifier une croissance des siennes pour 2009, aussi bien dans le domaine du transport de passagers que dans le secteur sinistré du cargo. Elles vont respectivement augmenter de 14 et 17%.
Emirates est consciente que 2009 sera une année difficile mais la voit également comme une opportunité de consolidation. Les nouvelles capacités ne serviront donc pas le développement du réseau mais plutôt le renforcement des liaisons actuelles.
En ce qui concerne l’activité de passage, la flotte va s’accroître de dix-huit appareils d’ici mars 2010 : sept Airbus A380, dix Boeing 777-300ER et un B777-200LR Worldliner. Les capacités vont principalement augmenter sur les routes à fort potentiel, c’est-à-dire vers l’Afrique et le Moyen-Orient. Ce dernier réseau devrait à terme compter 50 000 sièges et 180 vols hebdomadaires.
La croissance du secteur passager se produit alors que l’économie de Dubaï est la plus touchée du Moyen-Orient par la crise. Dépourvu de ressources pétrolières, l’émirat a développé sa richesse sur le tourisme, l’immobilier, le commerce et les services financiers, devenant le hub financier du Golfe Persique. Avec la crise financière, les projets immobiliers ont du mal à trouver un financement. Le tourisme devrait finir par en pâtir également. Emirates compte donc beaucoup sur les voyages avec correspondance et a décidé de les améliorer.
Plus étonnant encore, le cargo va également voir augmenter ses capacités de 700 tonnes, notamment grâce à l’arrivée de deux B777F dans la flotte d’Emirates SkyCargo mais aussi avec les capacités induites par les nouveaux appareils de transport de passagers. Après deux années difficiles et ces derniers mois d’effondrement, la compagnie s’attend à ce que la situation du transport de fret se stabilise en 2009. Elle va ainsi également se concentrer sur le renforcement des marchés porteurs : la Chine et l’Afrique.