Pour son « Portrait-métier » du mois d’octobre, Le Journal de l’Aviation met à l’honneur le métier de pilote de ligne en dressant le portrait d’Antoine Godier, officier pilote de ligne chez Air France.
Passionné par le métier de pilote de ligne depuis sa plus tendre enfance, Antoine Godier, 33 ans, est actuellement officier pilote de ligne chez Air France. Après une formation de deux ans à l’École Nationale de l’Aviation Civile (ENAC) à Toulouse, il rejoint la compagnie tricolore en 2002. D’abord affecté sur le réseau moyen-courrier opéré par un avion de la famille Airbus A320, le jeune pilote s’est qualifié au bout de 5 ans sur le long-courrier 747-400. Ainsi depuis 2007, il parcourt le monde aux commandes du quadriréacteur de Boeing, à raison de 4 vols par mois. Boston, Mexico, Miami, Montréal et Rio de Janeiro sont les destinations opérées par Antoine Godier, qui est aussi membre du bureau exécutif du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL).
A horizon 2015, l’officier pilote de ligne, tout comme ses collègues affectés sur le 747, devrait passer sur Boeing 777, Air France ayant récemment annoncé l’abandon progressif de sa flotte de 747, jugés trop coûteuse.
Lorsqu’il a été embauché par Air France, il avait à son actif 190 heures de vol, réalisées lors de sa formation. Aujourd’hui, le pilote affiche plus de 5 500 heures de vol. Alors que le transport aérien européen traverse une phase difficile, les grandes compagnies aériennes n’embauchent aujourd’hui que des pilotes expérimentés.
Une période d’embauche difficile
« Le marché de l’emploi des pilotes de ligne étant cyclique, nous sommes actuellement dans une phase sombre en Europe. Chez Air France, qui rencontre des problèmes de sureffectif, les embauches de pilotes sont gelées. Elles ne devraient reprendre que dans 3 ans, en 2017 », explique Antoine Godier.
« En 2013, les opportunités d’emploi des pilotes de ligne français et européens se trouvent en Chine, en Inde, dans les pays du Golfe et en Afrique, notamment au sein d’ONG pour le transport humanitaire », continue le pilote.
Malgré un marché de l’emploi tendu, Antoine Godier conseille aux jeunes passionnés par le métier de s’accrocher, tout en gardant en mémoire le caractère cyclique du marché.
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