Le juge brésilien chargé de la vente de Varig s’est donné du temps mais a fini par approuver le rachat de la compagnie par ses employés. Luiz Roberto Ayoub a rendu sa décision le soir du 19 juin, convaincu par les explications et les garanties qui lui ont été présentées. Les employés de Varig doivent à présent déposer 75 millions de dollars avant le 23 juin pour financer les appareils en leasing, faute de quoi la compagnie brésilienne sera remise en vente.
Le sort de Varig repose donc dans les mains du consortium NV Participacoes, mené par le Groupe des Travailleurs de Varig (TGV) et qui compte également deux investisseurs qui n’ont pas été cités. Le consortium a proposé de racheter la compagnie pour 449 millions de dollars, au lieu du minimum de 860 millions de dollars, en expliquant qu’il allait émettre des obligations pour financer ce rachat.
Quant aux 125 millions de dollars qu’il s’est engagé à verser en espèces, si NV Participacoes n’a pas l’argent nécessaire, il fera un emprunt auprès de la banque BNDES, qui lui a apporté son soutien. Les discussions à propos des dettes, qui s’élèvent à plus de 3 milliards de dollars, vont à présent pouvoir commencer, mais il est possible que les employés de Varig n’aient pas à les assumer.
L’avenir semble donc se dégager momentanément pour la compagnie brésilienne, en faillite depuis un an, minée par la concurrence de TAM et de GOL. Cependant Marcio Marcillac, le Président de TGV, est préoccupé : le juge a mis près de deux semaines à accepter la reprise de la compagnie par les employés, retardant d’autant les initiatives essentielles à sa survie. Une quinzaine d’appareils pourrait être reprise aujourd’hui par la compagnie de leasing qui les a fournit. Fait inquiétant : plusieurs vols ont déjà été annulés comme ceux à destination de New York, Londres et Paris.