Les compagnies aériennes devraient mieux s’en sortir que prévu en 2013 et 2014. L’IATA a en effet publié une correction des prévisions de bénéfices de ses compagnies membres sur les deux années le 12 décembre. L’association estime qu’ils devraient atteindre 12,9 milliards de dollars en 2013 et 19,7 milliards de dollars en 2014 – contre respectivement 11,7 et 16,4 milliards de dollars avancés lors de la révision du mois de septembre.
L’IATA a expliqué que cette révision reflétait notamment la légère diminution du prix du pétrole et tenait compte de l’amélioration structurelle de l’industrie du transport aérien. La croissance est principalement portée par le trafic passagers, le secteur cargo s’enlisant dans la stagnation tant de ses volumes que de ses recettes.
Tony Tyler, le président de l’association, a toutefois tempéré tout optimisme débordant, rappelant que les marges restent très faibles. Elles seront de 1,8% du chiffre d’affaires en 2013 et de 2,6% en 2014.
Par ailleurs, l’IATA souligne qu’un bénéfice de 19,7 milliards de dollars est un record pour l’industrie du transport aérien, dépassant le précédent enregistré en 2010 et qui était à 19,2 milliards de dollars. Cependant, elle a rappelé qu’en 2010 le CA était de 579 milliards de dollars, avec une marge de 3,3%, et qu’il devrait être à 743 milliards de dollars en 2014.
Les compagnies aériennes européennes devraient voir leur rentabilité s’améliorer en 2013 et 2014, avec des bénéfices de 1,7 puis 3,2 milliards de dollars. Cette hausse sera principalement due aux synergies des co-entreprises sur le réseau transatlantique, qui parviendront à compenser le marasme économique de la zone euro. L’Europe reste l’une des régions où les marges sont les plus faibles (avec l’Afrique), à cause du maintien des coûts opérationnels à un haut niveau, d’une régulation très lourde et de taxes élevées.