L’industrie du transport aérien a basculé dans le 100% électronique. Depuis le 1er juin, toutes les compagnies membres de l’IATA (Association International du Transport Aérien) ont dit adieu au billet papier et n’émettent plus que des billets électroniques. L’industrie devrait ainsi économiser trois milliards de dollars par an.
Le système revient en effet dix fois moins cher aux compagnies : un billet ne coûte qu’un dollar, au lieu de dix pour un billet papier. C’est pourquoi, en 2004, face aux difficultés causées par le terrorisme et l’épidémie de SRAS, l’IATA avait décidé de les contraindre à passer au billet électronique pour réduire leurs coûts. A cette date, seuls 19% des billets émis étaient électroniques.
L’association a également fait valoir les intérêts pour le passager : le risque de perdre son billet est moindre et un éventuel changement est réalisable sans se déplacer à une agence. Il va surtout être davantage incité à utiliser les libres-services, comme l’enregistrement sur Internet ou par téléphone mobile.
Or, cela aussi profite à la compagnie : elle n’a plus non plus besoin d’émettre de carte d’embarquement, le code-barres figurant sur la feuille qu’imprime le passager (photo). Air France a également récemment annoncé qu’elle allait permettre aux passagers d’obtenir leur carte d’embarquement sur leur téléphone portable, permettant d’éliminer toute utilisation du papier. Après avoir réservé son vol et choisi son siège, le passager la recevra sur son téléphone par sms, mms ou email, avec un code informatique sécurisé. Il suffira de montrer son portable pour passer le contrôle de sécurité et embarquer. Ce service sera disponible au cours du mois de juin, sur les vols entre Paris et Amsterdam.