2013 a été une bonne année pour les aéroports français. L’UAF a présenté son bilan détaillé le 18 février et celui-ci fait état d’un nouveau record de trafic, avec 172 millions de passagers. Une hausse de 2,3%, bien supérieure à la moyenne des aéroports européens qui se situe à +1% selon l’ACI Europe.
Les aéroports français ont donc bien résisté à la crise de la zone euro. Le dynamisme a particulièrement concerné les aéroports de province, qui ont enregistré une hausse de 3,4%, contre 1,7% pour Aéroports de Paris. A noter une faible reprise du trafic dans les aéroports d’outre-mer, sous l’effet de l’arrivée d’XL Airways notamment.
La situation est toutefois très contrastée entre les aéroports, Toulouse et Marseille ayant par exemple stagné, alors que Lille, Montpellier et les aéroports corses ont connu une très belle progression, principalement grâce à l’ouverture de lignes low-cost.
En effet, les aéroports métropolitains auraient pu souffrir de la réduction de voilure d’Air France sur son réseau domestique et régional et de la baisse d’activité dans les bases province. Or ce n’est pas le cas : la baisse de trafic occasionnée par ce repli a été largement compensée par la force des compagnies à bas coûts. Avec 38,4 millions de passagers transportés en 2013, celles-ci ont enregistré une hausse de trafic de 9,3% à l’échelle nationale. Elles représentent désormais 23,8% du trafic en métropole (+1,5 point par rapport à 2012) et 36,5% du trafic en province (+3,1 point par rapport à l’année dernière).
Jean-Michel Vernhes, président de l’UAF et directeur de l’aéroport de Toulouse Blagnac, a précisé que la création de HOP! avait eu un effet positif sur le trafic dans les aéroports desservis par la filiale d’Air France, notamment grâce à une politique tarifaire agressive.
En revanche, malgré cette hausse de trafic, la tendance à la réduction du nombre de mouvements, amorcée depuis quelques années, se poursuit. Le nombre de décollages a en effet diminué de 1,6%, les compagnies aériennes remplissant mieux leurs appareils ou ayant recours à des modules plus gros.
2014 ne devrait pas être une année marquée par une avancée très forte du trafic. « On ne s’attend pas à des progressions plus fortes qu’en 2013 », indique Jean-Michel Vernhes, précisant que « si les progressions atteignent celles de l’année dernière, on considèrera 2014 comme une bonne année. »