L’Union Européenne a publié une nouvelle mise à jour de la liste noire des compagnies aériennes le 5 décembre. Peu de modifications ont été apportées, si ce n’est l’ajout de tous les transporteurs du Népal.
Les enquêteurs européens estiment en effet que les autorités népalaises chargées de la sécurité aérienne ne sont pas capable d’assurer le respect des standards internationaux de sécurité et que les standards en vigueur étaient « très inférieurs » à la moyenne mondiale. Par ailleurs, ils ont recensé cinq accidents fatals impliquant des citoyens européens au cours des deux dernières années.
Selon Siim Kallas, le vice-président de la Commission européenne chargé des transports, « la situation actuelle en matière de sécurité au Népal ne nous laisse pas d’autre choix que d’inscrire tous les transporteurs de ce pays sur la liste des transporteurs interdits d’exploitation dans l’UE, en espérant que cette interdiction aidera les autorités aéronautiques à améliorer la sécurité aérienne. J’ai déjà demandé à l’Agence européenne de la sécurité aérienne d’élaborer un projet d’assistance au Népal dans le domaine de la sécurité aérienne. »
La Commission a en revanche constaté des progrès en matière de sécurité aux Philippines, au Soudan et en Zambie. Elle indique que si la situation continue d’évoluer en ce sens, les transporteurs de ces pays pourraient rapidement être autorisés à relancer des liaisons vers le territoire communautaire. De même, les restrictions volontaires (approuvées par les autorités libyennes) sont maintenues mais des progrès ont été réalisés.
Par ailleurs, l’Inde est sous surveillance. Deux problèmes importants de sécurité ont été relevés en 2012, concernant le processus de certification menant à la délivrance des AOC et sur l’approbation des modifications et des réparations sur les appareils certifiés à l’étranger et enregistrés en Inde. Cependant, des mesures correctives ont été apportées sous la supervision de l’OACI, la FAA a maintenu le pays en catégorie 1 en août 2013 et l’UE reconnaît que les autorités sont engagées dans la surveillance de leurs compagnies. Malgré cela, les inspections sur les compagnies indiennes vont devenir prioritaires.