La santé de Gulf Air se dégrade de jour en jour. La compagnie du Golfe persique a perdu son CEO le 23 juillet alors qu’elle est également entachée par un scandale financier. André Dosé, qui est entré dans ses fonctions le 1er avril, a posé sa démission le 22 juillet. Le conseil d’administration et le Président d’honneur Mahmood Hashim Al Kooheji l’a acceptée le lendemain. Personne n’a encore été nommé pour le remplacer.
André Dosé est le second président exécutif que la compagnie perd en moins d’un an. James Hogan, son prédécesseur, l’avait quittée en octobre 2006. Son départ aurait été provoqué par un désaccord avec le conseil d’administration au sujet de la direction de Gulf Air. Ce dernier aurait souhaité mettre en place deux comités, l’un exécutif, l’autre d’audit, ce que M. Dosé aurait considéré comme un affaiblissement de son autorité.
Ce n’est pas la seule crise que la compagnie traverse en ce moment. Mahmood Hashim Al Kooheji a en effet reconnu il y a quelques jours qu’elle collaborait avec la police dans une enquête sur des irrégularités financières qui auraient été commises dans plusieurs secteurs il y a quelques années. Un responsable a été entendu dans cette affaire.
Il semble que Gulf Air soit vouée à la division. Créée par les gouvernements du Qatar, d’Abou Dhabi, d’Oman et de Bahreïn, la compagnie a perdu un à un ses partenaires jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le royaume de Bahreïn. En déficit depuis plusieurs années, elle pourrait perdre 675 millions de dollars en 2007. C’est pourquoi le conseil d’administration a assuré que le plan de restructuration lancé par André Dosé se poursuivrait.