Elysair continue de courir après les documents nécessaires au lancement de ses activités. Mais la start-up a franchi une nouvelle étape le 11 août dernier en obtenant l’accord du Département des Transports (DoT) américain. Si les documents manquants sont obtenus dans les délais escomptés, elle débutera ses opérations le 15 décembre prochain entre l’aéroport d’Orly et celui de Newark, à New York.
La compagnie n’a pas modifié ses plans depuis le 14 mars, date à laquelle elle avait obtenu un accord de principe de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) pour la délivrance de sa licence d’exploitation. Seule leur mise en œuvre a été décalée et accuse deux mois de retard par rapport à la date prévue. Elle réalisera donc des vols directs, configurés exclusivement en classe affaires et à bas tarif entre la France et les Etats-Unis.
Car depuis lors, Elysair a signé un contrat de leasing avec la société allemande GOAL Verwaltungsgesellschaft pour l’acquisition d’un Boeing B757-200. Actuellement exploité par la compagnie saisonnière Condor, cet appareil est encore immatriculé en Allemagne, sous le code D-ABNF. Il devrait être livré en novembre 2006. Il sera suivi d’un second B757-200 au début de l’année 2007. Les deux monocouloirs à capacité moyenne seront équipés de Blended Winglets, que la compagnie française a commandés auprès de Boeing Aviation Partners le 19 juillet. Leur maintenance sera assurée par Lufthansa Technik.
La stratégie de desserte s’est également précisée. New York a toujours été la destination privilégiée de la compagnie et sera la première à être lancée, le 15 décembre. La route sera exploitée six fois par semaine. Une deuxième liaison opérée quatre fois par semaine devrait suivre dès mars 2007 entre la France et les Etats-Unis, au départ d’Orly et probablement à destination de Boston, selon un document de la DGAC daté du 2 août. Une troisième destination, hors du territoire américain est prévue pour 2008.
Présidée par Marc Rochet, Elysair a été constituée en SAS (Société par Actions Simplifiée) le 25 juillet avec un capital de 25 millions d’euros. Son siège de Montparnasse a déménagé le 21 août pour s’établir à Paray-Vieille-Poste, au sein de la zone aéroportuaire d’Orly. Sa stratégie est basée sur celle de deux compagnies américaines qui l’ont précédée en automne dernier avec le même modèle d’offre, mais entre New York et Londres. MAXjet lui a inspiré sa politique financière consistant à proposer de bas tarifs. Quant à Eos Airlines, sa réussite a encouragé Elysair à choisir le même type d’appareil. Après avoir pris le meilleur des deux expériences, Elysair ne devrait plus tarder à percer les nuages et le mystère qui l’enveloppe depuis plusieurs mois.