Elles n’auront pas été jusqu’à la fusion, mais elles n’en sont pas si loin. Continental Airlines et United Airlines ont signé un accord-cadre de coopération le 19 juin, prévoyant de relier leurs réseaux, leurs services et d’établir des joint-ventures sur certaines régions du monde. Continental a également été invitée à rejoindre Star Alliance.
Durant leurs négociations en vue d’une fusion, les deux compagnies américaines ont découvert qu’elles n’avaient pas besoin de franchir ce cap fatidique pour améliorer leur efficacité et créer des synergies. Elles vont donc « simplement » mettre en commun leur programme de fidélisation, leurs salons, leurs achats et leurs installations.
Sur le secteur domestique, leur réseau est complémentaire, la force de Continental résidant surtout sur le Nord-Est et le Sud des Etats-Unis. Ne pouvant fonctionner par immunité antitrust, elles vont partager leurs codes de façon intensive afin de permettre à leurs passagers de passer d’une compagnie à l’autre sans problème.
En revanche, elles vont demander au DoT (Department of Transporation) d’intégrer Continental dans l’alliance affranchie des règles antitrust que United, Air Canada, Lufthansa et six autres compagnies ont créée. Elles pourront ensuite établir des joint-ventures couvrant différentes régions du monde : le réseau transatlantique, pour faire faire au joint-venture que certains membres de SkyTeam vont établir dans quelques mois, sur l’Amérique Latine et sur l’Asie Pacifique.
A se rapprocher autant de United Airlines et de ses partenaires, Continental a tout naturellement été invitée à rejoindre Star Alliance en tant que vingt-et-unième membre. Cependant, avant que son intégration soit effective, elle va devoir attendre d’être libérée de SkyTeam, à laquelle elle est actuellement liée. Ceci devrait prendre au moins neuf mois car l’un de ses principaux accords ne prendra fin qu’avec la fusion de Delta et Northwest.
Continental a toujours été un petit peu isolée dans SkyTeam, dominée par les alliances Air France – Delta et KLM – Northwest. Son départ pourrait entraîner celui de Copa Airlines, qui en est aujourd’hui membre associé. La compagnie américaine et la compagnie panaméenne sont en effet très liées depuis 1998, date à laquelle elles ont conclu une alliance commerciale et stratégique. Continental a détenu jusqu’à 51% des parts de Copa ; elle en possède aujourd’hui 10%.