Aéroports de Paris a publié un bilan annuel plutôt positif le 20 février. Le groupe a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 4,3% à 2,75 milliards d’euros et un résultat opérationnel de 655 millions d’euros, en augmentation de 4%. Il explique que ces résultats ont été obtenus à la fois grâce à l’augmentation du trafic et grâce à une bonne maîtrise des coûts dans le cadre de son plan d’économies.
En revanche, le résultat net a accusé une baisse de 10% à 305 millions d’euros sous l’effet d’éléments non-récurrents, comme l’entrée en vigueur de nouvelles taxes, une hausse des amortissements et la provision sur 2013 du plan de départs volontaires qui sera mis en place à la fin du mois de mars.
Avec 90,3 millions de passagers accueillis, le trafic a augmenté en moyenne de 1,7%, avec une forte disparité entre CDG (+0,7%) et Orly (+3,8%). A Orly, l’activité a profité de l’augmentation de l’offre de compagnies low-cost comme Vueling et, plus encore, Transavia. En revanche, « la baisse des mouvements s’est accentuée » a indiqué Augustin de Romanet, le président du groupe, avec une diminution de 2,8% du nombre d’atterrissages.
Les activités turques d’Aéroports de Paris
Aéroports de Paris est revenu sur les « performances remarquables » de TAV. TAV Airports a profité d’une forte hausse de son trafic de 16,7% à 83,6 millions de passagers. Le chiffre d’affaires a augmenté de 6,7% à 904 millions d’euros et le résultat net de 3% à 133 millions d’euros, en raison de l’impact de la dépréciation de la livre turque.
Interrogé sur l’aéroport d’Istanbul, Augustin de Romanet a indiqué qu’Aéroports de Paris était « quasiment sûr d’exploiter Atatürk jusqu’en 2021. » Ce faisant, des aménagements vont y être nécessaires pour garantir le bon fonctionnement de l’aéroport face à l’augmentation du trafic, sa capacité étant limitée par le contrôle aérien et le nombre restreint de postes avions. Aéroports de Paris a déposé un projet prévoyant de doter la plateforme de 43 places supplémentaires.
Le troisième aéroport prend donc du retard, même si la demande de suspension des travaux formulée par un tribunal administratif – qui remettait en cause le mauvais jugement de l’impact environnemental de la construction – a été rejetée par le gouvernement. Par conséquent, « en Turquie, la situation se normalise pour ADP au fur et à mesure qu’elle se complexifie pour les Turcs », estime Augustin de Romanet.
Les prévisions 2014
En 2014, Aéroports de Paris table sur une hausse de 2% de son trafic et une croissance de l’EBITDA supérieure à celle du trafic. Quant au résultat net, il devrait être bien meilleur, les éléments qui l’ont grevé en 2013 ne devant pas se reproduire en 2014. Cependant, la politique de maîtrise des coûts va se poursuivre, notamment avec la mise en place du plan de départ volontaire de 370 postes. Un autre objectif sera de redresser la filiale ingénierie ADPI. Car « tout n’est pas gagné en termes économiques. 2014 va être une année d’efforts. »