• SE CONNECTER
S'ABONNER
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense
  • Emploi & Formation
No Result
Voir tous les résultats
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense
  • Emploi & Formation
No Result
Voir tous les résultats
Le Journal de l'Aviation
 

Le Journal de l'Aviation » Industrie aéronautique » Donecle met son drone au service de la maintenance avec AFI KLM E&M

Donecle met son drone au service de la maintenance avec AFI KLM E&M

Léo Barnier Léo Barnier
13 juillet 2017
dans MRO & Support
© Donecle

© Donecle

Si l’inspection d’ouvrages s’est rapidement imposée comme l’une des applications évidentes pour les drones civils, l’idée met un peu plus de temps à percer pour l’inspection d’avions. Elle commence néanmoins à faire son chemin sous le coup de démonstrations ponctuelles et d’expérimentations industrielles un peu plus avancées. On pourrait bientôt la retrouver régulièrement en milieu industriel, avec Airbus qui travaille en partenariat avec Intel depuis 2015 par exemple, mais cela pourrait aussi être le cas en milieu opérationnel. C’est en tout cas l’objectif de Donecle, start-up toulousaine qui développe son drone et ses moyens d’inspection propres. Et cela suscite de l’intérêt : elle mène actuellement un programme pilote de grande envergure avec Air France Industries – KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E&M, cf. encadré).

« Une inspection visuelle est un processus ultra chronophage, commence Yann Bruner, directeur général de Donecle. Cela mobilise 20 millions d’heures de travail par an. Entre le coût de l’inspection et la perte de revenus due à l’immobilisation de l’appareil, une heure d’inspection non programmée peut revenir à 10 000 $. Et il faut huit heures en moyenne pour inspecter un avion. C’est l’équivalent de deux Paris-Toulouse. » Il appuie son propos en précisant que 90 à 95 % de ces inspections ne donnent pas lieu à des actions de maintenance par la suite.

Pour gagner du temps, Donecle s’est donc appliquée à mettre au point une solution plus rapide. La jeune société a entièrement développé « une plateforme volante, autonome et automatisée » de 80×80 cm. Yann Bruner estime ainsi pouvoir diviser par 20 le temps d’inspection, soit entre 20 et 30 minutes pour un appareil moyen-courrier avec un seul drone.

Le lidar plutôt que le GPS

Près de 80 % des inspections ayant lieu dans un hangar, Donecle a choisi de s’affranchir du GPS au profit de la télédétection par laser (lidar) pour percevoir son environnement et se guider. Pour cela, elle intègre la maquette numérique de l’avion à inspecter dans le système de navigation couplé au lidar. Posé à proximité de l’appareil, le drone va commencer par en scanner la structure pour le reconnaître. Cela va lui permettre de se positionner dans l’espace par rapport à l’avion, et d’évoluer autour de lui sans risque de collision. « Notre solution fonctionne aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur », se félicite Yann Bruner. Le lidar permet aussi de repérer toute intrusion dans la zone de travail et d’interrompre la mission temporairement – ou définitivement si la personne ou l’objet reste dans la zone.

En parallèle, la start-up a conçu son capteur. Pour l’instant, celui-ci s’appuie sur une caméra HD de 12 mégapixels. Placée en avant du drone et orientable à 180° sur le plan vertical, elle est capable d’inspecter aussi bien l’extrados que l’intrados des avions. Son couplage avec le système de navigation permet d’obtenir des photos géolocalisées et à l’échelle de l’appareil. Les images peuvent ainsi être superposées avec la maquette numérique pour savoir exactement quels éléments de la structure sont concernés par le défaut, ce qui n’est pas forcément possible à l’oeil nu.

La solution de Donecle doit pouvoir être mise en oeuvre par un seul opérateur, avec son drone et sa station au sol, en 5 minutes. Celui-ci pose son drone à proximité de l’avion et sélectionne le type de mission choisi. Le drone se positionne alors par rapport à l’avion, rejoint le point de départ de sa mission et débute son inspection automatiquement. L’opérateur n’a pas besoin de le contrôler, mais dispose d’un suivi en temps réel depuis sa station au sol. A partir des images envoyées par le drone, il peut décider d’éventuelles actions de maintenance à mener. C’est un travail de ce type qui est mené actuellement avec AFI KLM E&M pour l’inspection des marquages réglementaires (cf. encadré).

Première étape

Pour Yann Bruner, ceci n’est qu’une première étape et Donecle commence à peine à explorer les capacités de sa solution : « aujourd’hui, nous ne sommes encore qu’une aide à l’inspection. Nous voulons aller plus loin. » La société travaille ainsi sur « une caméra intelligente capable de détecter, localiser et caractériser un défaut en temps réel ». A terme, le drone et son capteur seront capables de détecter le défaut, de définir sa taille et sa nature (manque de peinture, absence d’un rivet, corrosion, déformation, etc.) et d’indiquer précisément à l’opérateur sa localisation sur l’appareil grâce au lidar. Yann Brunner envisage même que le système soit capable de livrer un rapport de dommage de manière automatisée et rapide, voire de préconiser une action de maintenance.

Pour y arriver, Donecle doit implémenter une couche d’intelligence artificielle. La start-up a commencé à développer des algorithmes en ce sens, mais elle doit encore les « entraîner » à reconnaître et catégoriser les défauts. Il faut pour cela disposer d’une base de données suffisante pour débuter – Donecle va les récupérer via une solution de stockage sur le cloud – puis continuer à l’enrichir avec les nouvelles données issues de l’exploitation des drones. Yann Bruner veut ainsi pouvoir croiser les données dans le temps, avec une traçabilité, mais aussi entre les différents avions. Le système pourrait ainsi repérer les récurrences et permettre à la société cliente de travailler sur l’origine et la prédictibilité des défauts.

D’autres améliorations sont envisagées. Pour gagner en rapidité, Donecle étudie la possibilité de coupler plusieurs drones pour inspecter un seul avion, notamment long-courrier. D’autres capteurs, comme de l’infrarouge, pourraient aussi être intégrés. Le but est aussi de recevoir les agréments nécessaires pour évoluer en milieu aéroportuaire opérationnel. Yann Bruner rêve ainsi de pouvoir pratiquer des inspections sur les avions « à la porte » et éviter ainsi toute immobilisation inutile.

Objectifs à deux ans

Ambitieuse, Donecle prend néanmoins son temps. Yann Bruner veut développer sa solution complète pendant encore deux ans avant de la rendre opérationnelle : « nous avons déjà des résultats, mais ils ne sont pas encore suffisants pour l’aéronautique. » Néanmoins, au vu des délais d’acceptation dans l’aéronautique de l’ordre de 18 mois, il se positionne déjà auprès de compagnies. Il en espère pouvoir réunir un groupe d’une vingtaine de clients d’ici 2019, principalement des branches ou des filiales de compagnies aériennes, et ainsi pouvoir faire mûrir sa solution et développer ses capacités sur un domaine plus large qu’actuellement. Des démonstrations ont déjà eu lieu dans plusieurs pays et des contacts avancés existent en Amérique du Nord et au Moyen-Orient. Donecle espère des signatures dans l’année.

La start-up s’est positionnée sur un modèle de location de sa solution et de formation des opérateurs au sein des compagnies clientes. Un service tout compris, avec un opérateur dépêché par Donecle chez le client, ne serait pas compatible avec l’exigence de rapidité. Les contrats de location seraient déterminés par le niveau d’utilisation et le type de mission réalisée. Là aussi, l’objectif est d’arriver à la rentabilité dans deux ans. Pour l’instant, Donecle est encore en recherche de financement, une première levée de fonds de 1 MEUR a eu lieu en 2016 et une deuxième de 5 MEUR doit aboutir fin 2017, début 2018.

AFI KLM E&MDonecleMRO

À lire également

© IndiGo

Lufthansa Technik va gérer la restitution des Airbus A320 en fin de location d’IndiGo

28 juillet 2025

IndiGo a choisi Lufthansa Technik pour lui fournir une assistance complète en matière de restitution...

Photo © MTU

MTU a enregistré une forte hausse de son chiffre d’affaires au premier semestre

28 juillet 2025

MTU Aero Engines a annoncé un chiffre d'affaires ajusté de 4,1 milliards d’euros au premier...

Photo © Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

Air Premia et KAEMS signent un accord d’approvisionnement en matériels

28 juillet 2025

Air Premia a signé un protocole d'accord avec la société MRO Korea Aviation Engineering &...

L'actualité aéronautique en continu

Vueling va passer au Boeing 737 MAX

1 août 2025

Azorra rachète 13 Embraer E190 et 36 moteurs à JetBlue

1 août 2025

Premier semestre en demi-teinte pour le groupe ADP

1 août 2025

La compagnie dominicaine Arajet s’intéresse à l’A321XLR d’Airbus

1 août 2025

Embraer sauve les meubles face aux nouveaux droits de douane américains

1 août 2025

Le Livre Blanc

Où exporter en 2025 ?

Téléchargez le nouveau livre blanc « Où exporter en 2025 ? » pour les entreprises aéronautiques et spatiales

BUSINESS FRANCE

Les articles les plus lus

Photo © China Eastern

La compagnie aérienne China Eastern va ouvrir la plus longue liaison commerciale régulière au monde

9 juillet 2025
Six Airbus A330 démantelés d’un coup à Hong Kong par AerFin, une première

Six Airbus A330 démantelés d’un coup à Hong Kong par AerFin, une première

3 juillet 2025
Photo Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

L’Iran se dote de 5 Boeing 777-200ER en contournant les sanctions occidentales

22 juillet 2025
Photo © USAF

L’US Air Force va finalement acquérir jusqu’à 75 nouveaux KC-46A chez Boeing, sans compétition

29 juillet 2025
L'Indonésie achète 50 avions commerciaux chez Boeing pour faire baisser les droits de douane américains

L’Indonésie achète 50 avions commerciaux chez Boeing pour faire baisser les droits de douane américains

17 juillet 2025
  • Qui sommes-nous ?
  • Nous contacter
  • Partenaires
  • Mentions légales
  • CGV
  • Politique de confidentialité
  • Cookies

Copyright © 2024 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.

ESPACE ABONNÉ

Connectez-vous pour avoir accès à tous les articles payants du Journal de l'Aviation.

Mot de passe oublié ?

Mot de passe oublié

Veuillez saisir votre identifiant ou adresse e-mail. Vous recevrez un lien par e-mail pour créer un nouveau mot de passe.

SE CONNECTER
Le Journal de l'Aviation se soucie de votre vie privée
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
Gérer les options Gérer les services Gérer {vendor_count} fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
Gérer les préférences
{title} {title} {title}
No Result
Voir tous les résultats
  • SE CONNECTER
S'ABONNER
  • Bourget 2025
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense & Espace
  • Emploi & Formation
  • Décarbonation de l’aviation
  • Les Éditos
  • Les Focus
  • Les Interviews
  • Les Reportages
  • Les Podcasts

Copyright © 2024 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.