Le retour à l’équilibre de Revima ne se fera pas à travers des heures supplémentaires non payées.
Les employés de Revima, PME basée à Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime) et spécialisée dans la maintenance des trains d’atterrissage et services associés des avions gros porteurs Boeing et Airbus, ont rejeté le 20 septembre dernier le plan de sauvegarde de l’emploi présenté par leur direction. Le principal point de discorde de ce plan : une proposition d’heures supplémentaires non payées.
En effet, l’entreprise de maintenance aéronautique en proie à de grandes difficultés financières depuis le printemps 2012 suite à la perte de la moitié d’un contrat avec Air France, son plus gros client, s’est engagée dans un plan de redressement avec l’objectif d’économiser plus d’un million d’euros.
Selon la presse, sur ce plan d’économies 400 000 euros auraient dû être réalisés grâce aux efforts des salariés à travers : cinq heures de travail hebdomadaire supplémentaires non payées jusqu’à fin 2014 (trois en 2013 et deux heures en 2014), ainsi que des RTT en moins pour les cadres. En retour, la direction s’était engagée à une augmentation générale des salaires sur trois ans ainsi que l’embauche d’une dizaine de jeunes dès janvier 2014, d’après des informations diffusées dans la presse régionale et nationale.
Très mal accueilli par les organisations syndicales représentatives (dont la CGT), ce plan avait entrainé en mars dernier l’annonce d’une grève illimitée par les syndicats. Un mouvement suspendu après des négociations avec la direction de l’entreprise.
Le référendum organisé le 20 septembre a rassemblé 88 % des salariés de l’entreprise. 52 % d’entre eux se sont prononcés contre le plan. À ce jour, Revima emploie quelque 340 salariés.