Pour la 28e année consécutive, TNS Sofres publie son baromètre « Grandes Écoles ». Ce sondage, réalisé auprès de 2 582 étudiants inscrits dans 51 écoles, permet de mesurer le niveau d’attractivité des grandes entreprises auprès des étudiants en école de commerce et d’ingénieurs et de connaître les attentes de ces derniers en termes de salaire et leur vision du marché de l’emploi.
Dans le « Palmarès d’attractivité spontanée », où les étudiants interrogés citent spontanément les entreprises au sein desquelles ils voudraient travailler, les futurs ingénieurs choisissent les grands groupes du secteur de l’aéronautique puisqu’elles occupent le Top 10 : EADS (2, derrière EDF), Thales (3), Safran (7), Airbus (9), Dassault (10). Au contraire, seul EADS (9) apparaît dans le classement des étudiants en école de commerce, plutôt attirés par LVMH, L’Oréal, Danone, ou encore Google.
Dans le « Palmarès d’attractivité assistée », dans lequel les élèves sont invités à se prononcer sur une liste d’entreprises et à donner à chacune d’elles une note de 1 à 10 pour qualifier leur degré d’attirance pour l’entreprise, Air France (6) est la seule entreprise de l’aviation à figurer dans le classement des étudiants en école de commerce. Les étudiants ingénieurs, eux, semblent très attirés par l’aéronautique : EADS (2, derrière EDF), Thales (3), Dassault Aviation et Dassault Systemes (8), Air France (12) et Safran (14). À noter que dans ce classement, les constructeurs automobiles sortent du Top 20.
Par ailleurs, les exigences salariales des étudiants en école d’ingénieurs sont basses par rapport aux autres années. « Le salaire brut annuel auquel ils aspirent pour leur premier emploi se situe à 32 400 euros en moyenne, soit le même niveau qu’en 2000, alors que la moyenne se situait à 35 100 euros en 2012 et 36 100 euros en 2011 », révèle TNS Sofres.
« L’optimisme des étudiants-ingénieurs s’érode, il demeure toutefois très supérieur à celui des étudiants en commerce. Ils ne sont plus que 53 % à penser qu’ils décrocheront facilement un premier emploi alors qu’ils étaient encore 61 % en 2012 et 80 % en 2011 », continue le leader français des études marketing et d’opinion. Une tendance surprenante au vu des forts besoins de recrutement d’ingénieurs, notamment dans le secteur de l’aéronautique.