AVOID devrait permettre la poursuite des opérations aériennes en cas d’éruption volcanique. Easyjet a indiqué le 13 novembre qu’elle et ses partenaires Airbus et Nicarnica Aviation avaient achevé la phase finale d’essais du système et que ceux-ci avaient été concluants.
Un A400M a largué une tonne de cendres volcaniques issues de l’éruption du volcan islandais Eyjafjallajokul à une altitude de 9 000 à 11 000 pieds au-dessus du golfe de Gascogne. Puis, un A340-300 d’essai a volé en direction du nuage, équipé de la technologie AVOID. Le système a réussi à détecter le nuage alors qu’il se trouvait à une distance de 60km et à mesurer son diamètre (2,8km), son épaisseur (600 à 800 pieds) et sa densité (0,1 à 1mg/m²). Ces mesures ont ensuite été vérifiées par un Diamond DA42 de l’université de sciences appliquées de Düsseldorf. Au total, quatre appareils ont été impliqués dans les essais.
Easyjet a fait connaître son intention de poursuivre ces essais. La low-cost britannique va installer un système AVOID indépendant sur plusieurs de ses appareils d’ici 2014.
Elle souhaite ainsi pouvoir éviter une paralysie du transport aérien semblable à celle qu’a connue l’Europe en avril 2010, lors de l’éruption du volcan islandais. Sur six jours, 80% des vols au-dessus de l’espace européen avaient été annulés, soit plus de 100 000, engendrant une perte de 2,6 milliards de dollars de l’industrie du transport aérien.
Le système AVOID, développé par Nicarnica Aviation, a recours à une technologie infrarouge adaptée aux avions qui permet de détecter et dessiner un nuage de cendres à partir de 100km de distance à des altitudes comprises entre 5 000 et 50 000 pieds. Grâce à ce système similaire à un radar météorologique, les centres de contrôle et les pilotes pourront se faire une idée précise de la forme et de la localisation d’un éventuel nuage et ajuster leur trajectoire pour l’éviter.