Airbus et Boeing n’auront pas perdu leur temps à Dubaï. Les deux avionneurs ont publié le 20 novembre leur bilan du salon aéronautique. Airbus a enregistré des engagements et commandes pour 160 appareils, d’une valeur cumulée de 44 milliards de dollars. Quant à Boeing, il a cumulé des engagements pour 342 appareils pour un montant estimé à 101,5 milliards de dollars.
En ce qui concerne Airbus, sur les 160 appareils, 142 ont été acquis en commande ferme et dix-huit dans le cadre de protocoles d’accord. Le plus important contrat en termes de nombre d’avions est celui signé avec Etihad, qui a acquis 40 A350-900, dix A350-1000, 26 A321neo, dix A320neo et un A330-200F. Le plus important en termes de valeur est celui d’Emirates pour 50 A380 (20 milliards de dollars).
Sur les quatre accords qu’il a signés, Boeing n’en a enregistré qu’un ferme, celui d’Etihad. Il porte sur l’acquisition de trente 787-10, dix-sept 777-9X, huit 777-8X et un 777F. A cela s’ajoute une série d’accords de partenariat.
Mais plus que sur ces chiffres, le salon de Dubaï a focalisé l’attention sur deux des programmes phares des avionneurs : l’A380 et le 777X.
L’A380 a toujours la cote… auprès d’Emirates
L’accord avec Emirates pour 50 A380 tombe à point nommé, même s’il accentue la dépendance du programme à la compagnie. Il relance en effet un programme en perte de vitesse, qui ne parvenait pas à atteindre son objectif de 25 commandes fermes en 2013 – l’engagement de la société de leasing Doric n’ayant toujours pas été confirmé – et qui avait incité Airbus à envisager une réduction des cadences de production.
Mieux, dans un entretien accordé à l’agence Reuters, Tim Clark a réaffirmé sa confiance absolue en l’A380. Expliquant que le contrat avait été bouclé en une semaine et qu’il avait été permis par une analyse par la compagnie des capacités à Dubai International, il a déclaré « nous en aurions pris dix de plus si nous avions trouvé de la place » dans l’aéroport pour les héberger. Le CEO d’Emirates n’a aucune inquiétude concernant la capacité d’Emirates à remplir ses appareils. Il estime même que l’A380 a du potentiel auprès d’autres compagnies : « le temps montrera qu’on peut remplir des appareils de 500 places. Je pourrais citer dix compagnies dont je suis convaincu qu’elles pourraient remplir ces appareils et qui ne sont pas opératrices de l’A380. »
Boeing 777X : un lancement en grande pompe
Mais l’événement le plus emblématique du salon restera le lancement officiel du 777X. Si la nouvelle version du Triple Sept avait déjà enregistré 34 commandes de la part de Lufthansa, le salon de Dubaï a permis à Boeing d’enrichir son carnet de commandes de 225 appareils : 150 pour Emirates, 50 pour Qatar Airways et 25 pour Etihad. Au total, le 777X a déjà enregistré des commandes pour 259 avions d’une valeur estimée à plus de 95 milliards de dollars. Il s’agit donc là, selon l’avionneur, du plus grand lancement de l’histoire de l’aviation commerciale.
Deux versions sont proposées : le 777-8X et le 777-9X, dont la longueur n’a pas encore été communiquée. On sait en revanche que la voilure sera en composite, longue de 71,1m en vol et dotée d’extrémités repliables, facilitant ses opérations au sol.
