Une première semaine de grève s’achève chez Boeing. Les machinistes du constructeur ont en effet cessé le travail depuis le 6 septembre dernier, après avoir rejeté le nouvel accord de convention collective proposé par la compagnie aux 27 000 employés représentés par le syndicats IAM. Ils demandent à ce que Boeing partage plus équitablement ses bénéfices et limite le recours à l’externalisation de la production industrielle.
Le constructeur a présenté sa proposition finale de convention collective le 28 août dernier. Elle prévoyait une hausse des salaires de 11% sur trois ans, en plus d’ajustements par rapport à l’inflation. Les pensions devaient également être augmentées de 14% pour atteindre 80 dollars par mois pour chaque année de service.
Cependant, les machinistes de l’IAM (International Association of Machinists and Aerospace Workers) souhaitent que les bénéfices engrangés par Boeing ses dernières années soient mieux partagés. Ils estiment également qu’une augmentation des salaires ne sert à rien si elle s’accompagne, comme ici, d’une augmentation des frais médicaux des salariés : les franchises devraient en effet être augmentées alors que les plafonds de remboursement subiraient le mouvement inverse. Enfin, ils veulent également que leur employeur limite l’utilisation de l’« outsourcing » pour des tâches que les machinistes réalisaient jusqu’à présent.
La grève est partie pour durer. Si le mouvement a débuté le week-end dernier avec 87% de personnes favorables à l’interruption du travail, il ne semble pas vouloir faiblir et pourrait s’étendre sur au moins un mois. Boeing a déjà annoncé qu’il n’assemblerait aucun appareil tant qu’elle ne serait pas terminée. Les analystes estiment que la grève va coûter 100 millions de dollars par jour au constructeur et qu’elle devrait repousser encore le premier vol du B787. Le Dreamliner a donc à présent peu de chances de voler cette année.