Vingt commandes fermes et deux accords de maintenance signés : l’édition 2005 du Salon du Bourget aura été une réussite sans précédent pour ATR. Le coup d’envoi des commandes a été donné par Finncomm Airlines dès l’ouverture du Salon le 13 juin, avec un contrat de 250 millions de dollars (206 millions d’euros) portant sur huit ATR 42-500 et une option sur huit autres appareils. Ils sont appelés à remplacer les Saab 340 et seront utilisés sur des liaisons régionales. Les livraisons commenceront dès la fin de cette année.
Air Calédonie a suivi par une lettre d’intention pour deux ATR 42-500 et un ATR 72-500 destinés au renouvellement de sa flotte dans le cadre de son programme de restructuration. Les appareils devraient arriver entre 2006 et 2007.
La nuit portant conseil, la compagnie corse CCM Airlines s’est jointe à la vague de commandes le lendemain pour la même raison. Elle a demandé six ATR 72-500, qui lui seront livrés à partir de la fin de l’année, pour une valeur de plus de 100 (82,31 millions d’euros) millions de dollars.
Air Madagascar a clôturé le Salon d’ATR avec une demande pour trois turbopropulseurs : un ATR 42-500 et deux ATR 72-500, auxquels s’ajoute une option sur deux autres appareils. Ils arriveront fin 2005, en même temps que ceux des autres compagnies.
Enfin, la low-cost indienne Air Deccan a pris livraison de son premier ATR 72-500 neuf le 15 juin, en plein Salon, et en a profité pour confirmer sa commande de janvier portant sur six appareils de seconde main, trois ATR 42-500 et trois ATR 72-500.
Un record : ce succès porte à plus de cinquante les commandes d’avions neufs au premier semestre 2005, selon le Président de la compagnie régionale Filippo Bagnato. Ce sont les meilleurs résultats qu’elle ait connus depuis dix ans, même en les comparant à ceux des années pleines.
Un succès dû à la modernisation de son offre
La nouvelle génération d’ATR, qui a été introduite sur le marché dès 1995 et qui fait l’objet d’une adaptation continue depuis, bénéficie en effet des dernières technologies qui offrent un plus grand confort aux passagers et de meilleures performances. L’intérieur offre davantage de place et de confort : la cabine, éloquemment baptisée « Elégance », est la plus spacieuse de sa catégorie et aussi confortable que celle d’un jet. Des aménagements particuliers de lutte contre le bruit et les vibrations inhérentes à ce type d’appareil la rendent de plus particulièrement calme. Ainsi, les hélices sont passées de quatre à six pales, réduisant ainsi ces types de nuisance lors des phases de montée ou en croisière. Enfin, la famille -500 est équipée de nouveaux turbopropulseurs PW127E et F de Pratt & Whitney Canada, plus puissants et surtout plus économiques. Et c’est bien là l’atout majeur de l’avionneur : alors que les prix du pétrole n’en finissent plus de s’enflammer, les bi-moteurs sont imbattables au niveau des économies de carburant. Sur 300nm (550km), un ATR 72-500 consomme en effet deux fois moins de carburant qu’un jet de même capacité.
Un succès empreint de confiance
La rentabilité n’est pas la seule raison de ce succès. La compagnie a su gagner la confiance de ses clients. Pour preuve les deux accords de maintenance conclus durant le Bourget. L’un d’eux, de 5 millions de dollars (4,12 millions d’euros) sur trois ans, a été signé avec la compagnie régionale polonaise EuroLOT. Il porte sur la maintenance et la réparation de pièces pour sa flotte, composée de cinq ATR 42-500 et huit ATR 72-500. L’autre, plus impressionnant, a été conclu avec Air Deccan le 15 juin et représente 90 millions de dollars (74,08 millions d’euros) sur cinq ans. ATR sera chargé de l’approvisionnement en pièces de rechange et de la maintenance de sa flotte de trente ATR 72-500. Un indice que, chez ATR, la fidélisation est aussi un turbopropulseur.