La nouvelle commande géante d’Airbus A380 annoncé par Emirates à Dubaï n’a pas été suivie de commandes de moteurs. Et pour cause, la compagnie souhaite attendre de nouvelles propositions techniques de la part des deux motoristes, même si ses 90 premiers exemplaires sont, ou seront équipés de GP7200 d’Engine Alliance, coentreprise fondée spécialement entre les américains GE et Pratt & Whitney.
Tim Clark, le PDG de la compagnie a déclaré lors de la 21e conférence « The Future of Air Transport » à Londres le 26 novembre qu’il n’attendait pas uniquement des concessions sur le prix d’acquisition des réacteurs, souhaitant que les deux solutions proposées aujourd’hui par Engine Alliance et par Rolls-Royce bénéficient d’avancées technologiques destinées à réduire leur masse et leur consommation en carburant.
Selon lui, les motoristes ont multiplié les innovations technologiques depuis le premier vol de l’A380 en 2005, mais les GP7200 et Trent 900 n’ont quant à eux pas beaucoup évolué, comparativement aux avancées technologiques introduites sur des réacteurs plus petits (LEAP, GTF…) ces dernières annuées.
Les 50 nouveaux A380 commandés par Emirates sont livrables à partir de 2016, la moitié étant attendue avant 2018. Un certain nombre de ces appareils serviront également à remplacer ces A380 les plus anciens.
Selon Tim Clark, le GP7200 affiche un avantage de l’ordre de 1% en consommation par rapport à son concurrent britannique.
Rolls-Royce a par ailleurs annoncé le 26 novembre que son Trent 900 avec améliorations EP2 (second programme d’améliorations des performances) venait d’effectuer ses derniers essais pour décrocher sa certification EASA attendue en début d’année prochaine. Le Trent 900 EP2 affiche une consommation en carburant inférieure de 0,8% par rapport à la précédente version.
