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Le Journal de l'Aviation » Industrie aéronautique » L’EuroHawk, la débâcle allemande

L’EuroHawk, la débâcle allemande

Helen Chachaty Helen Chachaty
7 juin 2013
dans Défense & Espace

Le ministre allemand de la Défense Thomas de Maizière est en mauvaise posture. Les critiques, tant du côté politique que médiatique, se déchaînent contre lui, suite à l’annonce le 15 mai dernier de l’arrêt du programme de drones de surveillance EuroHawk. Un projet à plus d’un milliard d’euros dont l’abandon fait grincer les dents outre-Rhin. Quelques explications de ce fiasco en quatre questions.

Que s’est-il passé ?

Le 15 mai, le ministre allemand de la Défense Thomas de Maizière annonçait l’abandon du programme de drones de surveillance HALE EuroHawk. La raison : des coûts trop élevés induits par le processus de certification des appareils et de leur intégration dans l’espace aérien – tant civil que militaire. Le surcoût – estimé à 500-600 millions d’euros par le ministère de la Défense – était jugé trop élevé pour permettre de mener le projet à son terme et le ministre a par conséquent décidé de le stopper.

Cette annonce met fin à un projet qui prévoyait l’acquisition de cinq drones EuroHawk, versions dérivées du RQ-4 Global Hawk de Northrop Grumman. Le contrat signé en 2007 prévoyait la livraison des derniers appareils en 2016 au plus tard. Un premier démonstrateur avait effectué son vol inaugural en janvier 2013.

Pourquoi cet abandon fait-il scandale et que reproche-t-on à Thomas de Maizière ?

L’annonce de l’arrêt du programme par Thomas de Maizière occasionne depuis plus de deux semaines des critiques concernant sa gestion du dossier de certification. Depuis l’annonce de l’arrêt du programme EuroHawk, les médias allemands se sont emparés du sujet pour tenter de déterminer les responsabilités des différents acteurs de l’affaire. L’ensemble des accusations repose sur la gestion désastreuse du programme EuroHawk par le ministre de la Défense.

Il est reproché au ministre sa décision trop tardive, alors que les difficultés de certification étaient déjà connues depuis 2011, selon l’hebdomadaire Der Spiegel. Le ministre, qui est arrivé à son poste en 2011, n’aurait pas pris le temps de se pencher sur le problème de l’EuroHawk, alors que la Bundeswehr avait déjà fait part de ses doutes et de ses craintes quant à la bonne marche du programme. C’est la capacité de Thomas de Maizière à gérer l’ensemble des dossiers en cours au ministère de la Défense qui est remise en cause.

Il n’aurait également pas agi assez vite après avoir pris connaissance de l’impossibilité de certifier les drones sans surcoût ni délais supplémentaires. Le ministre est ainsi accusé d’avoir gâché l’argent du contribuable, qui continuait à payer pour un programme qui allait « droit dans le mur ». L’arrêt de l’EuroHawk signifie que les fonds alloués au développement des drones et dépensés jusque là – plus de 500 millions d’euros – ont été utilisés inutilement.

Quelle est la ligne de défense de Thomas de Maizière ?

Le ministre de la Défense justifie sa décision en arguant que l’arrêt du programme était « la bonne décision à prendre » et surtout qu’elle n’était pas intervenue trop tard, permettant ainsi d’éviter un préjudice financier encore plus important. Il a déclaré que si le projet avait été stoppé avant, les coûts auraient été supérieurs. L’argent ayant déjà été dépensé, il affirme qu’il fallait agir de manière « raisonnée » afin de ne pas occasionner un surcoût supplémentaire.

Sa seconde ligne de défense s’appuie sur sa méconnaissance des problèmes de certification. Le ministre a fait amende honorable en avouant qu’il n’était pas au courant de tout ce qui se passait au ministère de la Défense et que c’est pour cette raison qu’il n’avait pas agi avant. Sa version est toutefois en partie démentie par un article publié dans le Donau Kurier début mai, dans lequel le ministre se montrait sceptique quant à l’acquisition des quatre drones supplémentaires. Des paroles justifiées par le ministère comme étant « non-contradictoires » avec les déclarations du ministre le 5 juin.

La Cour des Comptes fédérale justifie partiellement le comportement et les décisions de Thomas de Maizière. Le 3 juin, elle publie un rapport dans lequel elle affirme que le ministre a agi relativement rapidement lorsqu’il a pris connaissance des problèmes de certification en mars 2012. Il aurait agit « dès qu’il a pris connaissance des problèmes » selon le rapport que s’est procuré le Spiegel. La Cour des Comptes accable en revanche ses prédécesseurs, ainsi que l’organisation globale du ministère de la Défense.

Quelles sont les conséquences de l’arrêt du programme ?

Les conséquences de l’abandon de l’EuroHawk restent pour l’instant assez floues. Des membres de l’opposition ont appelé à la démission du ministre, mais aucune décision n’a encore été prise en ce sens. Thomas de Maizière a d’ailleurs annoncé qu’il refusait de démissionner lors de sa prise de parole devant les députés du Bundestag le 5 juin, tout comme il a affirmé qu’il ne destituerait pas ses deux secrétaires d’Etat Stéphane Beemelmans et Rüdiger Wolf.

Thomas de Maizière a cependant admis le 4 juin lors de la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN à Bruxelles que sa décision allait avoir un impact sur le programme AGS (Allied Ground Surveillance) de l’OTAN, même s’il a assuré que l’Allemagne n’allait pas se retirer du projet. L’AGS doit mettre en œuvre cinq Global Hawk au profit de 13 pays otaniens à l’horizon 2015-2018.

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