Depuis quelques semaines, plusieurs incendies se sont déclarés dans le pourtour méditerranéen, lançant de façon précoce une saison des feux qui menace d’être encore intense cette année. L’incendie qui a touché l’ouest de Marseille le 8 juillet, aggravé par la chaleur, la sécheresse et attisé par le mistral, a parcouru plus de 1 000 hectares en moins de 24 heures et provoqué le confinement d’une partie de la population et la fermeture temporaire de l’aéroport. Il a surtout réveillé le souvenir d’une saison catastrophique en 2022 et remis en avant l’urgence de moderniser les moyens de lutte anti-incendie, alors que le dérèglement climatique ne fera qu’accroître l’occurrence et l’intensité des grands feux.
Face à eux, les dispositifs semblent en effet dérisoires et le vieillissement des flottes aériennes de Canadair (CL-415) et Dash 8, pointé depuis des années, inquiète.
Mais l’industrie aéronautique réagit. De nouveaux programmes d’hydravions amphibies promettent de nouvelles solutions pour 2030, tandis que l’Airbus A400M pourrait se doter d’un kit de largage amovible de retardant pour intervenir en renfort. Dans le même temps, tout un écosystème émerge, combinant ces moyens aériens avec les ressources en drones, satellites d’observation et des plateformes de traitement en temps réel, au service d’une réponse plus rapide, plus précise, et mieux anticipée...