Les unités de chasse de l’US Air Force clouées au sol depuis le mois d’avril pour cause de restrictions budgétaires ont pu reprendre une partie de leurs vols d’entraînement le 15 juillet. Cette décision fait suite à l’approbation du Congrès de transférer 1,8 milliard de dollars de certains programmes en cours pour pallier d’autres déficits à court terme. De ce 1,8 milliard de dollars, 423 millions ont été utilisés pour permettre aux unités de revoler.
Cependant, l’US Air Force reste prudente, car les unités concernées ne pourront effectuer leurs vols d’entraînement que jusqu’à la fin de l’année fiscale 2013, soit jusqu’au 30 septembre prochain. En effet, si le 1er octobre le Congrès ne parvient pas à trouver un accord sur la réduction de la dette, de nouvelles coupes automatiques (« sequestration ») pourraient entrer en vigueur et de nouveau affecter le volume d’heures de vol des unités aériennes (entre autres) et concerner un plus grand nombre d’unités que précédemment.
De plus, l’USAF met en garde les politiques contre les conséquences désastreuses des mesures d’interdiction de vol, qui mettent en danger la capacité de réaction des unités, celles-ci n’ayant plus la préparation opérationnelle leur permettant d’intervenir rapidement sur un théâtre. Le général Mike Hostage, commandant de l’Air Combat Command, précise que la reprise des vols d’entraînement est un pas « important », mais que le plus important sera de récupérer l’ensemble des compétences des unités. Un autre point d’attention est focalisé sur la maintenance des avions et des bâtiments qui les abritent, car les coupes budgétaires ne permettent que des travaux d’urgence.
Et surtout, l’US Air Force avertit que les coupes budgétaires vont occasionner des coûts supplémentaires importants lorsqu’il s’agira d’assurer la « remise en route » de la préparation opérationnelle et la montée en puissance des unités.
Pour la petite anecdote, la patrouille acrobatique des Thunderbirds, dont le programme a été annulé pour 2013, a été autorisée à revoler, sans évidemment pouvoir assurer de démonstration aérienne pour le reste de l’année. Les futures démonstrations pour 2014 pourraient également être affectées par cette « pause forcée ».

