Le porte-avions de la Marine nationale a appareillé ce mercredi 30 mai de Toulon pour six semaines d’entraînement aéronaval. Le déploiement en mer commencera par un regroupement et la montée en puissance des unités, avec un état-major de 85 marins à bord du porte-avions, la frégate de défense aérienne Forbin, qui embarque un Caïman Marine (NH90), la frégate anti-sous-marin Montcalm, le bâtiment de commandement et de ravitaillement Var et le pétrolier-ravitailleur Meuse, ainsi qu’un sous-marin nucléaire d’attaque.
Du 6 au 8 juin se tiendra un exercice sur Exocet, qui permettra aux commandants du Charles de Gaulle et du Forbin de se qualifier aux fonctions de commandement de lutte antinavires. L’ensemble des aéronefs du groupe aérien embarqué, 8 Rafale, 7 Super Etendard Modernisé et 2 Hawkeye, seront déployés pendant cette phase.
Du 11 au 14 juin aura lieu un entraînement interarmées baptisé « Mojito », organisé par l’armée de terre. Il s’agit de « s’entraîner à la projection de puissance vers la terre depuis le porte-avions [pour] focaliser [les] efforts tactiques sur le soutien aérien rapproché, la reconnaissance et les opérations aériennes combinées, ou encore la récupération et le sauvetage au combat » explique le contre-amiral Coindreau, commandant de la force aéromaritime de réaction rapide. A cet effet, des avions de l’armée de l’air participeront à l’exercice, ainsi qu’un groupe du commando parachutiste de l’air (CPA30).
Ensuite, le Charles de Gaulle s’entraînera aux manœuvres interalliées avec l’armée et de l’air et la marine espagnoles, avant de faire une relâche opérationnelle à Carthagène. Le second exercice interallié se fera au large de Rabat avec les forces armées marocaines et une campagne de tir air-sol pour le groupe aérien embarqué. Enfin, à son retour, le groupe aéronaval aura peut-être l’occasion de s’exercer avec le porte-avions américain USS Eisenhower.