Le Washington Post a révélé dans une enquête publiée le 28 mai que des hackers chinois avaient pu pénétrer dans le système informatique de grands industriels de l’armement, afin d’obtenir des informations sur certains programmes sensibles. Les programmes hackés pourraient ainsi développer l’avancée technologique de la Chine et représenter un danger pour les États-Unis.
S’appuyant sur un rapport secret du Defence Science Board, le quotidien américain dévoile la liste des programmes touchés par ces cyberattaques. On y trouve notamment les systèmes de défense antimissile THAAD, Patriot PAC-3 et Aegis, les chasseurs F/A-18, F-35 – même si des attaques similaires avaient déjà été signalées en 2007 –, l’UH-60 Black Hawk, les avions P-8A et C-17 ou encore l’hybride V-22.
Le document n’accuse pas formellement la Chine, mais des sources industrielles et gouvernementales anonymes interrogées par le Washington Post confirment une vaste manœuvre d’espionnage de la part de l’Empire du milieu. Les industriels n’ont pas souhaité s’exprimer de manière officielle sur le piratage de leurs systèmes informatiques.
La Chine réfute bien entendu toute tentative de cyberespionnage et accuse à son tour les États-Unis de surveiller de manière accrue ses installations militaires.