Airex, Bapex, Volcanex, trois noms aux consonances barbares, trois noms pour trois exercices aériens de grande envergure, qui se sont déroulés du 16 au 26 octobre sur le terrain de Vouziers-Séchault, dans les Ardennes.
– Terrain de jeu : Une ancienne base OTAN désaffectée.
– Pays engagés : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Pays-Bas, Suède.
– Nombre de participants : 1 400 militaires, dont 42% d’étrangers.
– Avions déployés : Rafale, Tornado, Eurofighter, F-16, F/A-18, Alphajet, Mirage F1, Mirage 2000C, Mirage 2000D, – Mirage 2000N, A310 MRTT, C125 FR, C160 Transall, KC 767, C130, CASA CN295, E3F, E3D.
– Hélicoptères présents : Caracal, Super Puma, Fennec, A109.
– Systèmes de défense aérienne : SAMP/T « Mamba » et « Mistral ».
– Autres équipements : Supports médicaux, tentes, lits.
Le but de cet exercice de grande envergure : Tester la réactivité des armées de l’air, dans un contexte de crise, dans un environnement multinational. Plus précisément, éprouver l’interopérabilité du dispositif aérien européen et traiter en boucle courte des cibles sensibles. Il s’agissait d’entraîner les forces armées au commandement et à la conduite d’opérations aériennes, à partir d’une base aérienne projetable et multinationale (DOB – Deployable Operating Base), dans un contexte de crise menant à des opérations d’évacuation de ressortissants, le tout sous le commandement du JFACC (Joint Force Air Component Command).
Briefing et retex. Le général de corps aérien Thierry Caspar-Fille-Lambie, commandant la Défense aérienne et les opérations aériennes (CDAOA) et directeur de l’exercice, revient sur les enjeux d’un tel exercice, aux côtés de membres du Groupe aérien européen (GAE). Tous militaires, ils doivent pourtant s’entraîner à œuvrer de concert, car les processus diffèrent parfois entre les pays. L’interopérabilité, mot-clé de cet entraînement, est évoquée régulièrement. De même, l’opération Harmattan au-dessus du ciel libyen en 2011 sert de « référence commune » à tous, en matière de coopération internationale.
Cet exercice a permis de se rendre compte du niveau de standardisation élevé entre les nations, avec des progrès importants constatés, notamment au niveau des évacuations médicales. Le général Caspar-Fille-Lambie rappelle l’importance du GAE, créé en 1995 à l’initiative de la France et de la Grande-Bretagne, puis progressivement élargi. Neuf pays le composent aujourd’hui, les deux membres fondateurs, l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas. Tous participent à l’exercice, rejoints également par une délégation suédoise et norvégienne.
Visite d’un C160 Transall de la Luftwaffe destiné aux évacuations médicales, démonstration dynamique d’une préparation de piste d’atterrissage et de décollage par le 25ème régiment du Génie de l’air, simulation d’évacuation de ressortissants, le récit d’une journée à Vouziers disponible pour les abonnés.