Dix jours d’exercices interalliés pour améliorer l’interopérabilité à l’échelle européenne, tel était le mot d’ordre du 16 au 26 octobre à l’ancienne base OTAN de Vouziers-Séchault dans les Ardennes, lors des exercices Airex, Bapex et Volcanex.
Première démonstration dynamique, la préparation d’une piste d’aviation sur un terrain non à priori incapable d’accueillir un avion ou un hélicoptère. C’est un détachement du 25ème régiment du Génie de l’air qui est chargé de déblayer et de construire cette piste d’atterrissage. Ce régiment est composé de militaires de l’armée de terre, employé par l’armée de l’air pour des opérations de construction et de maintien en état des pistes d’aviation.
Visite d’un C160 Transall de la Luftwaffe, configuré pour l’évacuation et le transport de blessés, lourds ou légers. C’est d’ailleurs un des axes essentiels de l’exercice Volcanex 2012. Si l’avion est allemand, l’équipage de l’exercice est, lui, multinational, composé d’Espagnols et de Français.
A l’intérieur, deux stations de soins intensifs, pour les blessés les plus graves, ainsi que de l’équipement pour accueillir jusqu’à dix blessés plus légers. L’équipe médicale est elle composée de douze personnels, dont trois médecins.
En France, ce sont des C135 FR qui assurent l’évacuation de blessés, des avions transformés en « hôpitaux volants » à l’aide d’un kit MORPHEE (MOdules de Réanimation pour Patient à Haute Elongation d’Evacuation), intégrable rapidement à l’avion. Le premier kit a été livré en 2006 à l’armée de l’air. A terme, lorsque les A330 MRTT seront commandés et reçus par la France, ce seront eux qui assureront les évacuations sanitaires.
Seconde démonstration dynamique, l’évacuation de ressortissants en territoire hostile. Le scénario est le suivant : Lors d’un transport de ressortissants, escorté de forces militaires interalliés, le convoi se fait attaquer par une force ennemie. Des tirs sont échangés, un hélicoptère Caracal arrive rapidement sur place, afin d’évacuer les ressortissants en zone sûre. Des membres du CPA 20 se déploient afin d’assurer la sécurité de l’opération.
Après avoir acheminé les personnes attaquées à l’hélicoptère, celui-ci redécolle en direction d’une base aérienne. Le Caracal doit ensuite revenir sur zone pour évacuer les membres du commando encore présents sur place. A l’arrivée sur la base, les commandos évacueront les ressortissants vers un avion de transport, qui les ramènera dans leur pays d’origine. Fin de la manœuvre de sauvetage.