Le ministère de la Défense a publié le 19 juillet son rapport au Parlement sur les exportations d’armes pour l’année 2012. Dans sa préface, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a rappelé qu’une politique d’exportation d’armement « responsable » se basait sur deux éléments : le soutien à l’export des industries de Défense et le contrôle des exportations d’armement et des technologies « sensibles ». Les conclusions de ce rapport seront présentées à l’Assemblée nationale et au Sénat le 11 septembre prochain.
Sur la période 2006-2011, la France se situe toujours dans le top 5 des principaux exportateurs d’armement avec 8,6% de parts de marché, derrière les États-Unis (48%), la Russie (12%), le Royaume-Uni (10,8%) et devant Israël (5%). Les principales zones géographiques qui importent du matériel français sur la période 2008-2012 sont l’Asie-Pacifique (27,8%), le Moyen-Orient (21,4%) et l’Amérique latine (20,9%). Concernant plus particulièrement les pays, sur la période 2003-2012, c’est l’Arabie Saoudite qui importe le plus français, suivie de l’Inde, du Brésil et des Émirats arabes unis.
La baisse des prises de commandes à 4,8 milliards d’euros en 2012 (6,5 milliards en 2011) s’explique entre autres par le nombre restreint de contrats de plus de 200 millions d’euros, mais aussi par une concurrence accrue, notamment américaine.
L’industrie de Défense, présentée par le ministre de la Défense comme jouant un « rôle moteur pour l’emploi, la croissance et la compétitivité », représente 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit un milliard de moins que le chiffre avancé dans le rapport 2011, pour une part de 30% à l’export, 2% de moins que pour la période précédente.
Du côté des emplois de l’industrie de Défense française, une particularité : alors que le rapport 2011 fait état de 165 000 emplois, le rapport 2012 acte une baisse plutôt importante du nombre d’emplois, qui passe à « environ 150 000 ». Cette différence peut être interprétée comme une « coquille », le ministère expliquant que les travaux du Livre Blanc établissent l’effectif à 165 000 « de manière stable en 2012 ».
Quant à la BITD (Base Industrielle et Technologique de Défense), sa « vitalité » et sa « solidité » représentent un gage de « souveraineté » et « d’autonomie stratégique », mais aussi « un facteur de reconnaissance » sur le plan international. Suite aux restrictions budgétaires imposées au domaine de la Défense, il s’agit donc de chercher de nouveaux prospects à l’étranger, mais aussi de maintenir un effort d’investissement dans la R&D.

